Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Bazin R, Rochette S, Perreault J, Fournier M-J, Grégoire Y, Boivin A, Lewin A, Germain M, Renaud C. Development and use of a method based on the anti-N reactivity of longitudinal 1 samples to better estimate SARS-CoV-2 seroprevalence in a vaccinated population. medRxiv 2022.08.15.22278798; doi : https://doi.org/10.1101/2022.08.15.22278798.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Dans une prépublication, qui n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, des chercheurs financés par le GTIC ont mis au point une nouvelle approche pour déceler les anticorps antinucléocapsidiques (anti-N) du SRAS-CoV-2. Cette approche fondée sur un ratio avait une sensibilité de 95,2 % à la fois chez les donneurs qui avaient déjà été vaccinés ou infectés, par rapport à 63,3 % selon l’approche habituelle.
Étant donné le peu de sensibilité de l’approche habituelle, qui fait appel à un seuil de séropositivité pour distinguer les personnes séropositives des personnes séronégatives aux anticorps anti-N, une nouvelle approche reposant sur un ratio a été mise au point. Cette approche fournit une évaluation plus précise des personnes qui ont récemment été atteintes par l’infection grâce à l’obtention d’échantillons longitudinaux chez chaque individu pour déterminer la séropositivité au cours d’une période donnée.
Faits saillants
- L’approche fondée sur un ratio possédait une sensibilité de plus de 95 % pour déceler les anticorps anti-N du SRAS-CoV-2.
- Selon cette approche, la séroprévalence corrigée s’élevait à 9,7 % entre le début de la vague Omicron et le 18 janvier 2022, à 20,3 % entre le 18 janvier et le 15 février et à 27,4 % entre le 15 février et le 18 mars 2022. Ces pourcentages étaient beaucoup plus élevés que les valeurs obtenues au moyen de l’approche habituelle.
L’approche fondée sur un ratio est plus sensible que l’approche habituelle à déceler la séropositivité chez les personnes vaccinées qui ont récemment été infectées par le SRAS-CoV-2.
Les dons de plasma ont été prélevés par Héma-Québec auprès de personnes généralement en santé de 18 ans et plus dans le cadre du projet de biobanque de donneurs de plasma PLASCOV, financé par le GTIC. Les donneurs du Québec devaient avoir respecté certains critères : avoir reçu au moins une dose de vaccin contre le SRAS-CoV-2, avoir contracté une infection confirmée par le SRAS-CoV-2 entre le 15 décembre 2021 et le 20 mars 2022 et avoir fait au moins deux dons de sang à des moments précis.