Galipeau Y, Siragam V, Laroche G, Marion E, Greig M, McGuinty M, Booth RA, Durocher Y, Cuperlovic-Culf M, Bennett SAL, Crawley AM, Giguère P, Cooper C, Langlois M-A. Relative Ratios of Human Seasonal Coronavirus Antibodies Predict the Efficiency of Cross-Neutralization of SARS-CoV-2 Spike Binding to ACE2. MedRxiv 2021.07.16.21260079; doi : https://doi.org/10.1101/2021.07.16.21260079
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Presque tout le monde a été exposé aux coronavirus saisonniers extrêmement répandus qui sont responsables du rhume banal. Cette exposition pourrait-elle aussi susciter la production d’anticorps capables de reconnaître certaines protéines du SRAS-CoV-2? Dans une étude financée par le GTIC et dirigée par le Pr Marc-André Langlois, chercheur à l’Université d’Ottawa, une équipe s’est demandé si ces anticorps pouvaient influer sur la gravité de la COVID-19. Dans cette prépublication, qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, l’équipe postule que les personnes qui ont déjà été infectées par des coronavirus saisonniers peuvent posséder des réponses immunitaires protectrices contre le SRAS-CoV-2, qui réduiraient la gravité des symptômes de la COVID-19.
Faits saillants
- Les chercheurs ont utilisé des échantillons prélevés avant 2019 pour s’assurer de l’absence d’exposition au SRAS-CoV-2. La majorité de ces échantillons étaient positifs aux anticorps IgG contre les protéines des coronavirus saisonniers OC43, NL63 et 229E (83 %, 75 % et 82 %, respectivement).
- Moins de 5 % de ces échantillons ont également réagi contre la protéine spiculaire SRAS-CoV-2, mais près de 11 % ont réagi à la protéine nucléocapsidique de ce virus. On peut expliquer ce phénomène par la « réactivité croisée », car ces personnes n’avaient pas été exposées au SRAS-CoV-2 au moment de la collecte de l’échantillon. La réactivité croisée des anticorps se produit lorsque ceux-ci reconnaissent des secteurs similaires entre les protéines de divers coronavirus.
Les auteurs ont conclu que, à l’égard des nombreux coronavirus saisonniers, l’exposition antérieure au NL63 semblait associée à la plus grande capacité de neutraliser l’interaction entre le spicule du SRAS-CoV-2 et son récepteur, l’ACE2. À part les anticorps, d’autres variables (l’immunité à médiation cellulaire provenant d’expositions antérieures) qui n’ont pas été établies peuvent également participer à la protection contre le SRAS-CoV-2.