Les étudiants et le personnel des écoles de médecine dentaire et d’hygiène dentaire font partie des quelques groupes qui fréquentent encore en personne les universités et collèges du Canada presque chaque jour. Cette présence continuelle sur les campus et la nature de leur travail elle-même font augmenter le risque d’exposition au SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19. Le gouvernement du Canada investit environ 1,4 million de dollars, par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), pour soutenir une étude pancanadienne qui porte sur les taux d’infection au SRAS-CoV-2, les risques de transmission et les réponses du système immunitaire des personnes qui travaillent dans les cliniques dentaires, les laboratoires et les bureaux de médecine dentaire des universités.
Pour cette étude menée par le Dr Paul Allison, de la Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill, en collaboration avec des chercheurs des dix écoles de médecine dentaire du Canada, 800 personnes – étudiants, résidents, membres du corps professoral et membres du personnel travaillant en médecine dentaire et en hygiène dentaire – seront recrutées dans tout le pays. Les dix écoles sont situées dans neuf villes, réparties dans sept provinces : la Nouvelle-Écosse, le Québec, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique.
Chaque mois, pendant un an, on demandera aux participants de fournir un échantillon de salive et de répondre à un questionnaire. « Les échantillons de salive prélevés mensuellement nous permettront de dépister les infections au SRAS-CoV-2 actives chez les participants, explique le Dr Allison. Les participants qui recevront un résultat positif à un test de dépistage pendant le déroulement de l’étude seront également invités à fournir d’autres échantillons de salive et des échantillons de sang, que nous analyserons pour détecter les anticorps afin de déterminer si ces personnes présentent des signes d’immunité contre le SRAS-CoV-2. »
« La salive est idéale pour détecter les cas actifs de COVID-19, car elle est facile à prélever et à transporter, poursuit le Dr Allison. Cependant, il reste encore beaucoup de choses à apprendre sur la façon de l’utiliser pour détecter une réponse immunitaire chez les patients après une infection ou la vaccination. Notre étude produira des renseignements utiles sur la nature de l’immunité à partir d’échantillons de salive. »
En plus de permettre de mieux comprendre les mécanismes de l’immunité qui découle de l’infection, l’étude a aussi pour objectif d’examiner les facteurs professionnels et sociodémographiques qui déterminent le risque d’être infecté par le SRAS-CoV-2. Le questionnaire traitera de la situation sociodémographique et socioéconomique des participants et de leur état de santé. Il contiendra aussi des questions portant spécialement sur le travail des participants, c’est-à-dire sur les tâches qu’ils effectuent, les traitements qu’ils donnent, l’équipement de protection qu’ils portent et les protocoles qu’ils appliquent. « Nous récolterons également auprès de chaque école des données sur le lieu de formation ou de travail (clinique, laboratoire ou bureau), les protocoles de contrôle des infections, le nombre d’étudiants, de professeurs et d’autres membres du personnel sur place, ainsi que sur le nombre de cas de COVID-19 jusqu’à maintenant », explique le Dr Allison.
« Les étudiants et résidents en médecine dentaire et en hygiène dentaire passent une grande partie de leur carrière à prendre soin de patients sous la supervision de professeurs et à se former dans des laboratoires de simulation, explique la Dre Catherine Hankins, coprésidente du GTIC. Il est indispensable de connaître les facteurs de risque associés à leur profession pour mettre en place des mesures de prévention adéquates en contexte d’apprentissage et déterminer quelles sont les mesures de protection optimales pour les dentistes et les hygiénistes dentaires qui travaillent partout au Canada. »
« Les résultats de cette étude permettront de perfectionner les protocoles de contrôle des infections efficaces qui sont en place dans les écoles de médecine dentaire et peut-être d’étendre leur application à l’ensemble des campus des universités et collèges du pays », déclare l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam.
AU SUJET DU GROUPE DE TRAVAIL SUR L’IMMUNITÉ FACE À LA COVID-19
À la fin avril 2020, le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et lui a confié un mandat de deux ans. Le GTIC est supervisé par une équipe de direction bénévole composée d’experts et de scientifiques canadiens de premier plan provenant d’universités et d’hôpitaux de tout le pays qui cherchent à comprendre la nature de l’immunité découlant du nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 soutient de nombreuses études visant à déterminer l’ampleur de la propagation de l’infection au SRAS-CoV-2 au Canada (dans la population générale, dans certaines communautés et dans des populations prioritaires), comprendre en quoi consiste l’immunité qui suit l’infection, améliorer les méthodes de dépistage des anticorps et contribuer à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins qui sont distribués au Canada. Par conséquent, le Groupe de travail et son secrétariat collaborent étroitement avec un ensemble de partenaires, dont des gouvernements, des organismes de santé publique, des institutions, des organisations de santé, des équipes de recherche, d’autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes du début d’un projet jusqu’à la diffusion des conclusions. Pour en savoir plus, consultez le site www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/.
À PROPOS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DENTAIRE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL
La Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill a pour mission de faire progresser l’enseignement transformateur et l’acquisition continue du savoir en s’appuyant sur des recherches de haut calibre et une formation clinique de qualité exceptionnelle. Ses programmes favorisent l’accès aux soins intégrés, le service communautaire et l’engagement. Par un transfert de connaissances innovant, la Faculté jette des ponts entre la pratique de la médecine dentaire et la recherche, qu’elle soit fondamentale, appliquée ou translationnelle. Grâce à des partenariats communautaires solides, ainsi qu’à des initiatives de collaboration nationales et internationales, la Faculté de médecine dentaire de McGill prépare un avenir plus sain pour tous, en faisant la promotion de la croissance durable, de la connectivité et de l’innovation.
RENSEIGNEMENTS AUX MÉDIAS
Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
media@covid19immunitytaskforce.ca
Rebecca Burns, Cellulaire : +1-438-871-8763
Caroline Phaneuf, Cellulaire : +1.514.444.4532
Pour une entrevue avec le Dr Paul Allison
Brenna Kaukonen, Faculté de médecine dentaire, Université McGill, brenna.kaukonen@mcgill.ca