Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
O’Brien SF, Goldman M, Drews SJ. An expanded role for blood donor emerging pathogens surveillance. CMAJ. Janvier 2023. doi : 10.1503/cmaj.147635-l.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Dans une lettre publiée par le Journal de l’Association médicale canadienne, les Prs Sheila O’Brien et Steven Drews de la Société canadienne du sang, qui sont des chercheurs financés par le GTIC, avancent que la surveillance des donneurs de sang représenterait un apport précieux aux efforts de surveillance des agents pathogènes émergents par la santé publique. La surveillance des donneurs de sang entreprise par la Société canadienne du sang, un organisme responsable des collectes de sang partout au Canada (sauf au Québec et dans les Territoires), fournit actuellement des estimations continues de la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au sein de la population canadienne grâce à une collaboration avec le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (voir le site Web).
Faits saillants
- La surveillance sanitaire peut tirer profit des échantillons de sang résiduel, qui représentent 80 % des plus de 850 000 échantillons de sang recueillis chaque année par la Société canadienne du sang.
- Même si les donneurs ne sont pas pleinement représentatifs de la population générale, en raison des critères d’admissibilité aux dons de sang, ils fournissent des estimations de la séroprévalence conformes à ceux des études en population générale.
La sérosurveillance des donneurs de sang peut fournir des mesures régulières et représentatives de la proportion de la population qui est infectée par un agent pathogène, ce qui complète l’information au sujet des éclosions fournie par la surveillance des eaux usées.
Cette lettre se veut une réponse à un article de Berry et ses collègues publié dans le Journal de l’Association médicale canadienne en septembre dernier, dans lequel ils avancent qu’un système de surveillance plus vaste et plus dynamique, incluant la surveillance des eaux usées, les tests en population et la génomique des populations, s’impose pour éclairer les décisions politiques en santé publique.