Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :
Bobrovitz N, Arora RK, Cao C, Boucher E, Liu M, Donnici C, Yanes-Lane M, Whelan M, Perlman-Arrow S, Chen J, Rahim H, Ilincic N, Segal M, Duarte N, Van Wyk J, Yan T, Atmaja A, Rocco S, Joseph A, Penny L, Clifton DA, Williamson T, Yansouni CP, Evans TG, Chevrier J, Papenburg J, Cheng MP. Global seroprevalence of SARS-CoV-2 antibodies: A systematic review and meta-analysis. PLOS One. 16(6):e0252617. doi : 10.1371/journal.pone.0252617.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
SeroTracker, un groupe de recherche financé par le GTIC, a procédé à l’analyse systématique de 968 études de séroprévalence sur 9,3 millions de participants de 74 pays. Selon les résultats, publiés dans PLOS One, la séroprévalence médiane de la population générale était basse (4,5 %), mais des différences importantes étaient constatées lors de la comparaison entre les taux d’infection et les tests diagnostiques.
Dans cette analyse systématique et méta-analyse, les chercheurs de SeroTracker, de même que plusieurs membres du GTIC, ont fait des recherches dans les bases de données en ligne, les sites Web des gouvernements et les organes de presse pour en extraire les études traitant de séroprévalence entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020. L’analyse incluait des études qui précisaient la taille de l’échantillon, la date d’exécution, le lieu et l’évaluation de la séroprévalence. Les chercheurs ont utilisé l’analyse statistique pour corriger les différences entre les tests en vue de mesurer la présence d’anticorps et de regrouper les résultats dans des sous-populations données. Ils ont également calculé le ratio entre la séroprévalence et le test PCR confirmant les infections.
Au total, les chercheurs ont extrait 968 études de séroprévalence uniques, tirées de 605 publications, incluant 9,3 millions de participants de 74 pays. La majorité des études ont été réalisées en région (36 %), 12 % l’ont été sur la scène nationale, et la plupart rendaient compte d’évaluations dans l’ensemble de la population (61 %) plutôt que dans des populations particulières. L’évaluation médiane pondérée des tests pour la séroprévalence dans l’ensemble de la population s’élevait à 4,5 %. Dans les pays à revenu élevé, elle s’établissait plutôt à 4,1 %, et dans les pays à revenu faible ou modéré, entre 0,6 % (Asie du Sud-Est, Asie de l’Est et en Océanie) et 19,5 % (Asie du Sud).
Dans des sous-populations particulières, l’analyse a déterminé que l’évaluation médiane pondérée de la séroprévalence correspondait à 3,6 % chez les travailleurs de la santé et les soignants, à 7,5 % chez les travailleurs essentiels hors du milieu de la santé, à 41,7 % chez les habitants des quartiers pauvres et à 59,2 % chez les personnes habitant en logement assisté et en établissement de soins de longue durée.
Le ratio médian d’infections confirmées par la sérologie par rapport aux cas confirmés par tests PCR de 18,1 pour un. Ainsi, pour chaque personne dont le test PCR était positif, 18,1 avaient obtenu un résultat positif au test sérologique.
Cette analyse bibliographique et méta-analyse est une compilation majeure des données sérologiques, qui fournit de l’information essentielle pour éclairer les politiques publiques. La séroprévalence est demeurée faible pendant la durée de l’analyse, ce qui démontre la nécessité de maintenir les mesures sanitaires en place jusqu’à l’atteinte de l’immunité collective grâce aux efforts de vaccination.
SeroTracker a été lancée au début d’avril 2020 pour que le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 puisse disposer de données mondiales sur les tests sérologiques. Hébergée au centre d’informatique sur la santé de l’Université de Calgary, elle compte sur la collaboration de 20 chercheurs, spécialistes des données et économistes de six universités du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis. Consultez le tableau de bord interactif, à https://serotracker.com/fr/Explore.
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