Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Lapointe HR, Mwimanzi F, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Kalikawe R, Datwani S, Waterworth R, Umviligihozo G, Ennis S, Young L, Dong W, Kirkby D, Burns L, Leung V, Holmes D, DeMarco DL, Simons J, Matic N, Montaner JSG, Brumme CJ, Prystajecky N, Niikura M, Lowe CF, Romney MG, Brockman MA, Brumme ZL. Serial infection with SARS-CoV-2 Omicron BA.1 and BA.2 following three-dose COVID-19 vaccination. medRxiv. Le 21 mai 2022. doi : 10.1101/2022.05.19.22 275 026
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Selon la prépublication d’un nouveau rapport de cas, qui n’a donc pas encore été révisé par un comité de lecture, il est possible d’être réinfecté par le variant Omicron, c’est-à-dire de contracter deux infections consécutives par des variants Omicron distincts, même chez des personnes vaccinées. Compte tenu de ce résultat, l’infection par le variant Omicron ne conférerait pas nécessairement une immunité prolongée, ce qui fait ressortir l’importance de maintenir des mesures préventives comme le port du masque, même chez les personnes vaccinées.
L’article a été préparé par les Prs Mark Brockman et Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser et le Dr Marc Romney de l’Université de la Colombie-Britannique. Puisqu’il s’agit d’un rapport de cas, il rend compte de l’examen détaillé d’une occurrence digne de mention chez une seule personne.
Faits saillants
- Un travailleur de la santé de première ligne en bonne santé, qui avait reçu trois doses du vaccin à ARNm Comirnaty de Pfizer-BioNTech a obtenu un diagnostic d’infection par la sous-lignée BA.1 du variant Omicron en janvier 2022. Treize semaines plus tard, il a contracté une autre infection par le variant Omicron, attribuable cette fois à la sous-lignée BA.2. Dans les deux cas, il a éprouvé des symptômes modérés.
- Un mois après les deuxième et troisième doses de vaccin et avant de contracter la COVID-19, les réponses des anticorps conférés par le vaccin étaient complètement normales. Notamment, la concentration d’anticorps du domaine de liaison du récepteur (RBD) et la capacité de neutraliser à la fois la souche originale et celle du variant BA.1 Omicron étaient comparables aux moyennes observées dans un groupe comparatif de personnes tout aussi vaccinées qui n’avaient jamais contracté la COVID-19. Cependant, ces réponses « moyennes » ne suffisaient pas pour assurer une protection contre l’infection par la sous-lignée BA.1 du variant Omicron.
- Après l’infection par la sous-lignée BA.1, la réponse des anticorps aux sous-lignées BA.1 et BA.2 étaient renforcées par rapport aux taux conférés par les vaccins. Ces réponses « renforcées » n’étaient toutefois pas suffisantes pour protéger ce travailleur de la santé contre l’infection par la sous-lignée BA.2 du variant Omicron.
- Après l’infection par la sous-lignée BA.2, la réponse des anticorps n’était pas tellement stimulée par rapport à l’immunité antérieure.
En conclusion, ces résultats indiquent que des personnes triplement vaccinées en bonne santé peuvent contracter une infection symptomatique par le variant Omicron; il se peut que même l’immunité conférée par le variant Omicron ne puisse pas les protéger contre une réinfection par le même variant. Ces résultats font également ressortir la nécessité de réaliser de futures études à partir d’échantillons plus importants.