Au moment où la phase aiguë de la pandémie de la COVID-19 atteint son pic, les cliniciens, responsables de la santé publique et décideurs du monde entier doivent de plus en plus comprendre le comportement des anticorps et l’immunité potentielle. Afin d’éclairer leurs décisions, le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 du Canada a récemment soutenu le développement de la plateforme web SeroTracker qui fait la synthèse des résultats des tests sérologiques (détection d’anticorps) effectués dans le monde entier.
Les tests sérologiques détectent dans le sang la présence d’anticorps indiquant une réaction à l’infection de la COVID-19. À la différence des prélèvements effectués dans le nez et la gorge, visant à dépister une infection aiguë, les tests de détection des anticorps donnent une image plus complète de la population qui a été infectée. Ainsi, en Angleterre, une infection aiguë a été détectée chez seulement 0,25 % de la population, alors que selon les tests sérologiques près de 7 % de la population présente des signes d’infection. Avec la multiplication des investissements dans les tests sérologiques, la nécessité d’un outil traçant le portrait des résultats des enquêtes sérologiques, qui peuvent beaucoup varier entre les zones urbaines et rurales, se fait de plus en plus sentir. « Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 a notamment pour mandat de suivre toutes les études en cours, au Canada et dans le monde entier », indique le Dr Timothy Evans, directeur administratif du Groupe de travail et responsable scientifique de l’équipe de SeroTracker.