Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Watts AW, Mâsse LC, Goldfarb DM, Irvine MA, Hutchison SE, Muttucomaroe L, Poon B, Barakauskas VE, O’Reilly C, Bosman ES, Reicherz F, Coombs D, Pitblado M, O’Brien SF, Lavoie PM. SARS-CoV-2 seroprevalence among public school staff in Metro Vancouver after the first Omicron wave in British Columbia, Canada. medRxiv 2022.07.04.22277230; doi : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.07.04.22277230v1.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
D’après une prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, le risque que des adultes soient infectés par le SRAS-CoV-2 était plus faible en milieu scolaire que dans la communauté, même pendant la première vague du variant Omicron. L’étude britanno-colombienne, dirigée par le Dr Pascal Lavoie et la Pre Louise Mâsse de l’Université de la Colombie-Britannique, démontre que nonobstant une exposition fréquente à la COVID-19, la prévalence d’infection par le SRAS-CoV-2 au sein du personnel des trois principaux districts scolaires de la grande région de Vancouver n’était pas plus élevée qu’au sein d’un groupe de référence de donneurs de sang provenant de l’ensemble de la communauté (26,5 % plutôt que 32,4 %).
Faits saillants
- La majorité des membres du personnel scolaire (65,8 %) ont déclaré avoir été en contact étroit avec un cas de COVID-19 hors de leur milieu familial pendant la pandémie :
- Pour 51,5 % d’entre eux, ce contact étroit avait eu lieu à l’école avec un élève.
- Pour 54,9 % d’entre eux, il avait eu lieu à l’école avec un collègue.
- Toutefois, 52,2 % des membres du personnel n’ont déclaré aucun contact étroit avec un cas en milieu scolaire.
- Sur les 1 620 membres du personnel scolaire qui se sont soumis à un test sérologique, 381 (23,5 %) étaient positifs à des anticorps acquis par l’infection (anticorps antinucléocapsidiques). Parmi ceux qui ont obtenu un résultat positif, 272 (71,4 %) pensaient avoir contracté la COVID-19 par le passé, et 194 (50,9 %) ont déclaré avoir déjà obtenu un résultat positif à un test viral.
Les données ont été colligées auprès du personnel des districts scolaires de Vancouver, de Richmond et de Delta. Les échantillons ont d’abord été prélevés entre février et juin 2021, puis de nouveau entre janvier et avril 2022 (peu après la première vague du variant Omicron en Colombie-Britannique, n=1 845). De ces participants, 15,8 % ont autodéclaré un résultat positif à la COVID-19 par test RT-PCR ou par test antigénique rapide, et 16,3 % ont déclaré avoir des symptômes de COVID-19.
Pour ce qui est de tout le personnel scolaire, et non seulement de ceux qui ont participé aux tests sérologiques, 81 % travaillaient en classe et avaient une période de contact médiane de 18 heures par semaine avec les élèves. Presque tous les membres du personnel (99 %) avaient reçu au moins deux doses de vaccin. Environ le tiers du personnel scolaire a déclaré habiter avec un travailleur essentiel, 41 % avaient des enfants et 21 % ont signalé avoir eu un cas de COVID-19 dans leur milieu familial.
Les données communautaires comparatives provenaient de donneurs de sang canadiens entre le 1er janvier et le 31 mars 2022 (n= 7 164), dans une étude dirigée par Sheila O’Brien, de la Société canadienne du sang.
Cette étude a confirmé qu’une proportion substantielle du personnel scolaire (26,5 %) a présenté des manifestations d’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la première vague du variant Omicron en Colombie-Britannique. Cependant, l’étude n’a relevé aucune augmentation perceptible de la séroprévalence par rapport à un groupe de référence de donneurs de sang du même âge, du même sexe et du même secteur résidentiel.