Par Marija Djekic-Ivankovic et Mariana Gisela Bego
D’après un récent article d’opinion publié dans Science, environ une personne sur trois atteinte d’une COVID-19 symptomatique éprouve encore des symptômes 12 semaines après l’apparition de l’infection, ce qu’on appelle syndrome post-COVID, COVID au long cours ou COVID longue. Puisque les mécanismes et les facteurs de risque de la COVID longue ne sont pas encore bien compris, les politiques doivent tenir compte de leur complexité. De plus, les réponses sanitaires à la COVID-19 doivent réagir de manière appropriée aux effets à long terme de l’infection par le SRAS-CoV-2 dans le cadre de l’endémie continue. Il est essentiel de formuler des stratégies pour fournir des soins intégrés aux personnes atteintes de cette maladie chronique.
La COVID longue, qu’on appelle également syndrome post-COVID, est actuellement un terme générique qui inclut divers symptômes. Les symptômes débilitants sont très variés et multisystémiques, et ils peuvent fluctuer ou même s’aggraver au fil du temps. D’après l’auteure, pour lutter contre la COVID longue, il faut planifier à long terme et adopter une approche remplie d’humilité, d’ouverture, de compassion et de rigueur scientifique. Elle prétend aussi que les efforts pour intensifier l’étude de la COVID longue offrent des possibilités de mieux en comprendre les mécanismes et, au bout du compte, d’obtenir un meilleur pronostic pour les patients. Pour ce faire, elle conclut qu’il faudra adopter une réponse plus systématique, y compris un meilleur signalement, une meilleure reconnaissance et des recherches rigoureuses. Étant donné la complexité des effets postinfectueux du virus, le véritable portrait de la COVID longue ne peut être établi que par une démarche multidisciplinaire. Selon l’auteure, une réponse appropriée devrait intégrer quatre éléments : le signalement, la reconnaissance, la réadaptation et la recherche (voir la figure 1).
Alwan NA. The road to addressing Long Covid. Science 2021;373(6554):491-3. doi : 10.1126/science.abg7113