Asamoah-Boaheng M, Goldfarb D, Prusinkiewicz M, Golding L, Karim M, Barakauskas V, Wall N, Jassem A, Marquez A, MacDonald C, O’Brien S, Lavoie P, Grunau B. Determining the optimal SARS-CoV-2 mRNA vaccine dosing interval for maximum immunogenicity. bioRxiv 2022.03.01.482592; doi : https://doi.org/10.1101/2022.03.01.482592.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Cette prépublication, qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture et qui présente les résultats de l’étude dirigée par le Dr Brian Grunau, un chercheur de l’Université de la Colombie-Britannique financé par le GTIC, a permis de déterminer l’intervalle optimal entre les doses des vaccins à ARNm afin de produire une réponse immunitaire maximale. L’équipe de chercheurs a découvert qu’une période d’au moins 73 jours entre les doses était associée à une plus forte concentration d’anticorps qu’un intervalle plus court (défini comme 30 jours ou moins).
Dans l’ensemble, 83 % des participants avaient reçu deux doses du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech et 17 %, deux doses du vaccin Spikevax de Moderna. Les intervalles entre les doses étaient classés comme « court » (30 jours ou moins), « modéré » (31 à 38 jours), « long » (39 à 73 jours) et « plus long » (au moins 74 jours).
Faits saillants
- Toutes les mesures d’immunogénicité augmentaient proportionnellement à l’élargissement de l’intervalle entre les doses.
- Les chercheurs ont observé des résultats semblables tant après le vaccin à ARNm de Pfizer que de Moderna.
- Par rapport à l’intervalle « court », les intervalles « modéré », « long » et « plus long » étaient associés à une augmentation de la concentration des anticorps anti-spiculaires totaux.
- Pour ce qui est des résultats IgG anti-spiculaires et anti-RBD, les intervalles « long » et « plus long » étaient associés de manière significative à des concentrations plus élevées que l’intervalle « court ».
- À l’égard de l’inhibition de la liaison entre l’ACE2 et les protéines spiculaires (pour le type sauvage du SRAS-CoV-2 et le variant Delta), des intervalles plus prolongés étaient associés à une plus forte inhibition que l’intervalle « court ».
Les chercheurs ont suivi une cohorte de 564 professionnels paramédicaux qui travaillaient en Colombie-Britannique, en Ontario, en Saskatchewan ou au Manitoba. Les professionnels paramédicaux étaient inclus dans la présente étude s’ils avaient reçu deux doses du vaccin de Pfizer ou de Moderna, avaient remis un prélèvement de sang six mois (de 170 à 190 jours) après la première dose du vaccin, n’avaient pas de trace d’infection antérieure par le SRAS-CoV-2 et avaient reçu leur deuxième dose moins de 130 jours après la première (afin que plus de 40 jours se soient écoulés entre la vaccination et le prélèvement sanguin). Les sujets à l’étude avaient un âge moyen de 40 ans, et 45 % étaient de sexe féminin.
Les prélèvements de sang ont été analysés pour déceler les anticorps anti-spiculaires et anti-RBD, de même que l’inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) liée à de multiples protéines spiculaires du variant Delta (B.1.617.2).