Cette synthèse de données probantes a été compilée par des membres du secrétariat du GTIC et ne représente pas nécessairement l’opinion de tous les membres du GTIC.

par Alexis Palmer-Fluevog

Selon des chercheurs de l’Ontario, environ 80 % des étudiants inscrits dans une grande université canadienne entre juin et octobre 2020, avant que les vaccins soient disponibles, avaient l’intention de recevoir un vaccin contre la COVID-19 lorsqu’il serait offert. Dans une récente publication de PLoS One, ces chercheurs font ressortir des points de vue individuels à l’égard des vaccins contre la COVID-19 et explorent la volonté des étudiants à se faire vacciner. Les facteurs associés à la volonté de se faire vacciner incluaient le fait d’avoir été personnellement touché par la COVID-19, la perception de la gravité de la COVID-19 et les encouragements de leur médecin ou de leur pharmacien.

Puisque les étudiants universitaires afflueront dans les campus cet automne, il est important qu’ils se fassent vacciner en grand nombre pour garantir un apprentissage en classe plus sécuritaire. La Pre Madeline Mant et ses collègues de l’Ontario ont sondé les étudiants en deux phases (en juin et juillet 2020 et en septembre et octobre 2020) dans une grande université canadienne anonyme pour explorer leur volonté à se faire vacciner contre la COVID-19. Selon l’étude, environ 80 % des étudiants inscrits avaient l’intention de recevoir les vaccins lorsqu’ils seraient disponibles.

Faits saillants

  • Au total, 77,8 % des étudiants sondés pendant la première phase (juin et juillet 2020) et 79,8 % de ceux sondés pendant la deuxième phase (septembre et octobre 2020) avaient l’intention de se faire vacciner contre la COVID-19.
  • Les facteurs associés à la volonté de se faire vacciner incluaient le fait d’avoir été personnellement touché par la COVID-19, la perception que la COVID-19 est un problème grave et l’encouragement de leur médecin ou de leur pharmacien.
  • Les principales raisons de se faire vacciner : éviter de contracter la COVID-19, éviter d’être malade et croire en l’innocuité des vaccins.
  • Les principales raisons de ne pas se faire vacciner : la crainte que les tests aient été insuffisants et les inquiétudes à l’égard des effets secondaires.

Les auteurs ont recouru à des sondages en ligne et à des entrevues avec les étudiants pour recueillir les réponses. Des entrevues auprès d’un certain nombre de participants ont été effectuées après les sondages. Dans les deux sondages, la plupart des participants ont déclaré qu’ils étaient prêts à se faire vacciner contre la COVID-19, mais bon nombre ont indiqué qu’ils ne prévoyaient pas de se le faire administrer aussitôt qu’il serait disponible.

Dans les deux phases de l’étude, les auteurs ont observé que la perception individuelle de la gravité de la COVID-19 était liée à la motivation de se faire vacciner. Ils ont également souligné le lien entre les personnes qui avaient reçu une recommandation de leur professionnel de la santé et la volonté de se faire vacciner, ce qui fait ressortir le rôle important de professionnels de la santé de confiance dans l’acceptation vaccinale. Fait important, la plupart des étudiants ont déclaré vouloir se faire vacciner, mais ont aussi exprimé leur hésitation envers l’innocuité des vaccins et leur vitesse de production. Toutes ces observations font ressortir l’importance de maintenir la confiance envers la santé publique ainsi que de transmettre des communications scientifiques et des messages sanitaires clairs pour promouvoir l’acceptation vaccinale.

Le GTIC finance plusieurs études de séroprévalence dans le milieu de l’éducation, y compris les campus. Il est possible de consulter d’autre information sur ces études ici.

 

Mant M, Aslemand A, Prine A, Jaagumägi Holland A. University students’ perspectives, planned uptake, and hesitancy regarding the COVID-19 vaccine: A multi-methods study. PLoS One, le 3 août 2021;16(8):e0255447. doi : 10.1371/journal.pone.0255447