Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Richard L, Nisenbaum R, Liu M, McGeer A, Mishra S, Gingras A-C, Gommerman JL, Sniderman R, Pedersen C, Spandier O, Jenkinson JIR, Baral S, Mejia-Lancheros C, Agarwal A, Jamal AJ, Ostrowski M, Dhalla I, Stewart S, Gabriel M, Brown M, Hester J, Hwang SW. Ku-gaa-gii pimitizi-win, the COVID-19 cohort study of people experiencing homelessness in Toronto, Canada: a study protocol. BMJ Open. Le 27 juin 2022. doi : https://bmjopen.bmj.com/content/12/8/e063234
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Dans un article de BMJ Open, le Dr Stephen Hwang (MAP Centre for Urban Health Solutions, St. Michael’s Hospital et Université de Toronto), un chercheur financé par le GTIC et ses collègues ont mis au point un protocole pour l’étude Ku-gaa-gii pimitizi-win (auparavant appelée étude COVENANT) financée par le GTIC, qui vise à évaluer la prévalence et l’incidence de COVID-19 chez les personnes en situation d’itinérance en Canada. Ils examineront également les caractéristiques des itinérants et des refuges associées à la COVID-19 et les issues connexes et mettront au point un nouveau modèle de transmission de l’infection, adapté aux personnes en situation d’itinérance en milieu urbain.
Par rapport à la population générale, les personnes en situation d’itinérance ne sont pas seulement plus vulnérables à la COVID-19 en raison des espaces communs et de l’entassement, mais également à cause du plus gros fardeau de troubles de santé physique et mentale associé aux complications qui suivent l’infection. Pourtant, peu de COVID-19 sur les personnes en situation d’itinérance.
Pour corriger cette lacune, l’étude Ku-gaa-gii pimitizi-win a recruté un total de 736 participants de 16 ans et plus au moyen d’un échantillon randomisé tiré de plus de 60 refuges d’urgence, hôtels temporaires pour sans-abris (hôtels temporairement réquisitionnés comme refuges pour favoriser la distanciation physique pendant la pandémie) et un grand campement urbain à Toronto entre juin et septembre 2021. Tous les trois mois sur une période d’un an, une entrevue de suivi sera réalisée pour recueillir de l’information sur les symptômes de COVID-19 courants, les antécédents de COVID-19, l’historique de vaccination, l’historique en matière de logement et les activités et comportements liés à la COVID-19. À chaque rencontre, des échantillons de sang et de salive seront prélevés pour dépister toute infection active par le SRAS-CoV-2 et mesurer les anticorps anti-SRAS-CoV-2 indicateurs d’une infection ou d’une vaccination antérieure.
Faits saillants
- Les cinq grands objectifs de l’étude Ku-gaa-gii pimitizi-win s’établissent comme suit :
- Déterminer l’incidence et la prévalence de COVID-19 chez les personnes en situation d’itinérance depuis 12 mois.
- Examiner l’association entre l’historique en matière de logement et les caractéristiques individuelles et les caractéristiques des refuges, d’une part, et les infections fortuites par la COVID-19 au cours des 12 mois précédents, d’autre part.
- Explorer l’association entre les caractéristiques individuelles, celles liées aux refuges et les résultats indésirables liés à la COVID-19.
- Évaluer le taux de vaccination et les facteurs ou les raisons associés à la vaccination.
- Mettre au point un nouveau modèle de transmission de la COVID-19 décrivant la transmission de l’infection chez les personnes en situation d’itinérance en milieu urbain.
- Les variables clés de l’étude intègrent les données tirées des prélèvements de salive et de sang pour éviter les limites liées aux données sur l’état infectieux et vaccinal autodéclaré. En outre, les résultats sont vérifiés par rapport aux données administratives ontariennes sur la santé.
- Les personnes recrutées ne constituent que 10 % des personnes en situation d’itinérance à Toronto, si bien que l’échantillon à l’étude ne représente pas pleinement cette population.
- Puisque le taux d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 diminue au fil du temps, la prévalence de SRAS-CoV-2 risque d’avoir été sous-estimée chez les personnes en situation d’itinérance.
Les données de l’étude apporteront des réponses aux questions de recherche soulevées dans une série d’études.