Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Costiniuk CT, Singer J, Lee T, Galipeau Y, McCluskie PS, Arnold C, Langlois MA, Needham J, Jenabian MA, Burchell AN, Samji H, Chambers C, Walmsley S, Ostrowski M, Kovacs C, Tan DHS, Harris M, Hull M, Brumme ZL, Lapointe HR, Brockman MA, Margolese S, Mandarino E, Samarani S, Vulesevic B, Lebouche B, Angel JB, Routy JP, Cooper CL, Anis AH; Groupe d’étude COVAXHIV. Antibody neutralization capacity after COVID-19 vaccination in people with HIV (CIHR Canadian HIV trials network 328). AIDS. Le 3 août 2023. doi : 10.1097/QAD.0000000000003680.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC, dont les résultats ont été publiés dans la revue AIDS, a révélé que la capacité de neutralisation du SRAS-CoV-2 conférée par la vaccination était semblable chez les personnes atteintes du VIH (PVIH) et celles qui ne l’étaient pas et qui n’avaient jamais contracté la COVID-19. Même si ces deux populations possédaient une immunité hybride (attribuable à la fois à la vaccination et à l’infection), la neutralisation était beaucoup plus élevée chez les personnes qui n’étaient pas atteintes du VIH que chez celles qui l’étaient. L’étude a été dirigée par la Dre Cecilia Costiniuk de l’Université McGill, en collaboration avec le groupe d’étude COVAXHIV dirigé par le Dr Aslam Anis, de l’Université de la Colombie-Britannique.
Faits saillants
- Il n’y avait pas de différence dans la capacité de neutralisation de la souche originale et des variants Delta et Omicron chez les PVIH et les personnes n’ayant pas le VIH (les deux groupes n’avaient jamais été infectés par le SRAS-CoV-2 auparavant).
- Chez les participants qui avaient déjà été infectés par le SRAS-CoV-2, la capacité de neutralisation était beaucoup plus élevée à l’égard de la souche originale du SRAS-CoV-2 et des variants Omicron chez les sujets-témoins qui n’étaient pas atteints du VIH que chez les PVIH. La capacité de neutralisation du variant Delta était également plus élevée chez les personnes qui n’avaient pas le VIH que chez les PVIH, mais cette différence n’était pas statistiquement significative.
Les chercheurs ont évalué la capacité de neutralisation de la protéine spiculaire originale (Wuhan) et des variants Delta et Omicron (BA.1) dans des prélèvements recueillis après la deuxième dose de vaccin à ARNm ou AstraZeneca chez 256 PVIH et 256 personnes non atteintes du VIH. La plupart des participants avaient reçu deux doses de vaccin à ARNm (plus de 85 % dans chaque groupe), tandis que les autres avaient reçu soit une combinaison de vaccin AstraZeneca et de vaccin à ARNm, soit deux doses de vaccin AstraZeneca.
Parmi les 256 personnes de chaque groupe, 45 PVIH (17,6 %) et 56 sujets-témoins (21,9 %) avaient déjà été infectés par le SRAS-CoV-2 avant que ce soit écoulée la période de trois mois suivant l’administration de la deuxième dose (plus ou moins un mois). Les PVIH et les sujets témoins avaient un âge médian de 54,2 et de 45,5 ans, respectivement. Les PVIH étaient à 72 % de sexe masculin, par rapport à 35 % des sujets témoins, et 48 % étaient âgés de plus de 55 ans, par rapport à 31 % des sujets témoins.