Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Cheung MW, Dayam RM, Shapiro JR, Law JC, Chao GYC, Pereira D, Goetgebuer RL, Croitoru D, Stempak JM, Acheampong L, Rizwan S, Lee JD, Jacob L, Ganatra D, Law R, Rodriguez-Castellanos VE, Kern-Smith M, Delgado-Brand M, Mailhot G, Haroon N, Inman RD, Piguet V, Chandran V, Silverberg MS, Watts TH, Gingras AC. Third and fourth vaccine doses broaden and prolong immunity to SARS-CoV-2 in immunocompromised adult patients. medRxiv 2023.03.01.23286513; doi : https://doi.org/10.1101/2023.03.01.23286513.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Les résultats d’une étude financée par le GTIC, parue en prépublication et non révisée par un comité de lecture, ont démontré que les troisième et quatrièmes doses de vaccin maintenaient et élargissaient les réponses immunitaires contre le SRAS-CoV-2 chez les adultes atteints d’une maladie inflammatoire à médiation inflammatoire (MIMI). Selon les auteurs, ces conclusions appuient la recommandation visant l’administration d’une primovaccination de trois à quatre doses dans cette population. Cette étude est une collaboration entre des chercheurs financés par le GTIC, soit le Dr Vinod Chandran, les Pres Tania Watts et Anne-Claude Gingras (de l’Université de Toronto), et leurs collègues, les Drs Vincent Piguet et Mark Silverberg.
Faits saillants
- De trois à quatre mois après une deuxième dose de vaccin, les patients ayant une MIMI possédaient beaucoup moins d’anticorps spécifiques au SRAS-CoV-2, et la réponse de neutralisation et des lymphocytes T avait considérablement diminué. Une troisième dose était essentielle pour faire passer ces réponses à des taux semblables à ceux de sujets témoins.
- Dans l’ensemble, les patients ayant une MIMI ont obtenu les mêmes pics d’anticorps que les sujets témoins. Cependant, ceux qui suivaient un traitement anti-TNF présentaient systématiquement des taux d’anticorps anti-RBD et antispiculaires moins élevés que les sujets témoins ou les patients ayant des MIMI recevant un traitement non-anti-TNF. Ce constat se maintenait de la première à la quatrième dose du vaccin.
- Les troisième et quatrième doses de vaccin ont rallongé la réponse des anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez les patients ayant une MIMI.
- Les troisièmes doses étaient considérées comme importantes à la fois chez les sujets témoins et les patients ayant une MIMI pour réduire l’affaiblissement des réponses de neutralisation à tous les variants du SRAS-CoV-2 et ainsi accroître l’activité de neutralisation. Les quatrièmes doses conféraient des effets stabilisateurs chez les patients ayant une MIMI.
- Chez les patients ayant une MIMI, les réponses des lymphocytes T au virus sauvage, de même qu’aux sous-variants BA.1 et BA.5 d’Omicron, étaient largement équivalentes après trois doses de vaccin. Il n’y avait pas de différence chez les patients traités à l’aide d’anti-TNF et de non-anti-TNF.
Au total, 161 participants ont fourni 607 échantillons à l’étude, à huit moments différents à compter de janvier 2021. Ils avaient reçu un diagnostic de une ou plusieurs MIMI, n’étaient pas traités ou recevaient un traitement immunosuppresseur d’entretien et s’étaient fait administrer un vaccin à ARNm contre le SRAS-CoV-2. La participation des sujets témoins a pris fin trois mois après l’administration de la troisième dose. La plupart des sujets à l’étude ont reçu le vaccin de Pfizer.