Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Cherry N, Adisesh A, Burstyn I, Charlton C, Chen Y, Durand-Moreau Q, Labrèche F, Ruzycki S, Turnbull L, Zadunayski T, Yasui Y. Determinants of SARS-CoV-2 IgG response and decay in Canadian healthcare workers: a prospective cohort study. medRxiv. Le 13 septembre 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.09.12.23295445.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC réalisée auprès de travailleurs de la santé canadiens, qui est parue en prépublication et n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, a démontré que les taux d’IgG anti-RBD (domaine de liaison du récepteur) du SRAS-CoV-2 ont augmenté après chaque dose de vaccin contre la COVID-19 et après une première infection par le SRAS-CoV-2. Toutefois, ces taux ont diminué au fil du temps, la baisse la plus marquée ayant été observée après la troisième dose de vaccin. Cette étude était dirigée par le Dr Nicola Cherry de l’Université de l’Alberta.
Faits saillants
- À chaque dose de vaccin contre la COVID-19, le taux d’IgG anti-RBD (domaine de liaison du récepteur) a augmenté, puis a diminué au fil du temps, particulièrement après la troisième dose de vaccin.
- Les participants qui ont reçu le vaccin ARNm-1273 (de Moderna) présentaient des taux d’IgG anti-RBD plus élevés contre le SRAS-CoV-2 que ceux qui avaient reçu le vaccin de Pfizer-BioNTech.
- Les participants ayant des affections comme la sclérose en plaques et l’arthrite rhumatoïde, de même que ceux qui prenaient certains immunosuppresseurs, des inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale, des inhibiteurs de la calcineurine ou des agents antinéoplasiques, présentaient des taux d’IgG anti-RBD plus faibles.
- Les participants qui ont déclaré plus d’effets secondaires après la vaccination présentaient une réponse d’IgG anti-RBD plus vigoureuse.
- Les femmes qui se sont fait vacciner en début de grossesse présentaient une réponse anti-RBD plus faible.
Par des prélèvements de sang sériels et une analyse longitudinale, cette étude a permis de mieux comprendre la réponse aux vaccins contre la COVID-19 et aux infections au fil du temps, ce qui a fait ressortir l’importance des stratégies de vaccination personnalisées.
Les travailleurs de la santé ont été recrutés en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec entre avril et octobre 2020. Ils ont fourni des prélèvements de sang quatre mois après leur premier vaccin contre la COVID-19, puis sept, dix et 13 mois plus tard afin d’analyser les taux d’anticorps IgG anti-RBD et antinucléocapsidiques du SRAS-CoV-2. Ainsi, 2 752 TdS ont remis au moins un prélèvement. Les données contenaient également de l’information sur le type et le moment de la vaccination, toute infection antérieure par le SRAS-CoV-2, les immunodéficiences et la médication.