Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Lapointe HR, Mwimanzi F, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Speckmaier S, Barad E, Moran-Garcia M, Datwani S, Duncan MC, Kalikawe R, Ennis S, Young L, Ganase B, Omondi FH, Umviligihozo G, Dong W, Toy J, Sereda P, Burns L, Costiniuk CT, Cooper C, Anis AH, Leung V, Holmes D, DeMarco ML, Simons J, Hedgcock M, Prystajecky N, Lowe CF, Romney MG, Barrios R, Guillemi S, Brumme CJ, Montaner JSG, Hull M, Harris M, Niikura M, Brockman MA, Brumme ZL. Antibody response durability following three-dose COVID-19 vaccination in people with HIV receiving suppressive ART. medRxiv. 2022. 11.03.22281912; doi : https://doi.org/10.1101/2022.11.03.22281912
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude des Prs Mark Brockman et Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser et du BC Centre for Excellence in HIV-AIDS, conjointement avec le Pr Aslam Anis et le Dr Marc Romney de l’Université de la Colombie-Britannique, qui a été financée par le GTIC, a été prépubliée et n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, démontre que les réponses des anticorps conférées par une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 étaient tout aussi durables chez les personnes atteintes du VIH (PVIH) sous traitement antirétroviralLe traitement antirétroviral est utilisé pour empêcher le VIH de se multiplier pour atteindre des taux néfastes pour l’organisme. que chez celles qui n’en étaient pas atteintes.
Faits saillants
- Chez les PVIH sous traitement antirétroviral, trois doses de vaccin stimulaient les taux d’anticorps davantage que ceux atteints après la primovaccination de deux doses et étaient comparables aux réponses observées chez les sujets témoins en santé qui n’étaient pas atteints du VIH.
- Dans les deux groupes cependant, les réponses des anticorps au variant original Omicron BA.1 sont demeurées plus faibles que celles contre la souche originale, tandis que les réponses au variant Omicron BA.5 qui avaient récemment commencé à circuler étaient encore plus basses.
- Chez les personnes qui n’avaient jamais contracté la COVID-19, les taux d’anticorps ont baissé à un rythme semblable chez les PVIH et chez les sujets témoins qui n’étaient pas atteints du VIH. De plus, cet affaiblissement n’était pas plus rapide contre les sous-variants Omicron que contre la souche originale.
- La neutralisation virale a aussi décliné rapidement. Chez les personnes qui n’avaient jamais contracté la COVID-19, six mois après la troisième dose, la neutralisation du sous-variant Omicron BA.1 était imperceptible chez plus de 80 % des PVIH qui n’avaient jamais contracté la COVID-19 et chez plus de 90 % des sujets témoins qui n’avaient jamais contracté la COVID-19 et n’étaient pas atteints du VIH.
- Une récente infection par le SRAS-CoV-2 stimulait le taux et la fonction des anticorps encore davantage que ceux obtenus après trois doses de vaccin seulement, à la fois chez les PVIH et chez les sujets témoins. Cependant, l’immunité hybride qui en découlait est demeurée plus faible contre le sous-variant Omicron BA.5 que contre le sous-variant Omicron BA.1.
Les chercheurs avancent que, compte tenu de la durabilité comparable des réponses anticorps-dépendantes conférées par les vaccins, toutes les personnes qui n’ont pas encore été infectées par le SRAS-CoV-2 profiteront d’une quatrième dose de rappel dans les six mois suivant la troisième dose.
Tous les participants avaient reçu une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 et n’avaient pas contracté la maladie (c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas été infectées par le SRAS-CoV-2) au moins un mois après leur troisième dose. Au total, 64 PVIH et 117 sujets témoins (non atteints du VIH) de la Colombie-Britannique ont participé à l’étude.
Les réponses des anticorps ont été quantifiées jusqu’à six mois après la troisième dose. Les infections par le SRAS-CoV-2 contractées après la vaccination ont été confirmées par des tests autodéclarés et par la détection d’anticorps antinucléocapsidiques dans l’organisme. Au total, 24 PVIH (38 %) et 45 sujets témoins (39 %) ont contracté leur première infection par le SRAS-CoV-2 de un à six mois après leur troisième dose.