Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Kolbe RJ, Madathil SA, Marin LM, Seth R, Faraj N, Allison PJ, Quiñonez C, Glogauer M, Siqueira WL, Siqueira MF. Salivary cortisol and anxiety in Canadian dentists over 1 year of COVID-19. J Dent Res. Le 15 juin 2023:220345231178726. doi : https://doi.org/10.1177/00220345231178726.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans le Journal of Dental Research, font état de faibles taux de détresse psychologique chez les dentistes canadiens au début de la pandémie de COVID-19. Les chercheurs ont tout de même constaté une association modérée entre les taux de stress des dentistes, mesurés par un dosage de cortisol dans la salive, et le nombre de cas de COVID-19 au Canada. Cette étude, dirigée par la Dre Michelle Siqueira de l’Université de la Saskatchewan, incluait des chercheurs financés par le GTIC, soit les Drs Walter Siqueira et Paul Allison et le Pr Sreenath Madathil de l’Université McGill.
Faits saillants
- Au Canada, l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 pendant les deuxième (janvier 2021) et quatrième vagues (septembre 2021) était associée à un accroissement du stress des dentistes, démontré par un taux de cortisol plus élevé dans la salive.
- La proportion de dentistes signalant un certain effet de trois facteurs liés à la dentisterie sur le stress (anxiété à la perspective de traiter des patients ayant des symptômes grippaux, crainte que l’équipement de protection individuelle [ÉPI] ne suffise pas ou crainte de contracter la COVID-19 auprès de patients ou de collègues) a atteint un pic en janvier, en avril et en septembre 2021, ce qui correspond aux deuxième, troisième et quatrième vagues de la pandémie au Canada.
- Tout au long de l’étude, la plupart des dentistes ne craignaient pas de pénurie d’ÉPI et ne s’inquiétaient pas de son efficacité.
- Dans l’ensemble, l’anxiété des dentistes au sujet de la COVID-19 a diminué régulièrement tout au long de l’étude.
La compréhension des facteurs qui contribuent au stress et à l’anxiété des dentistes peut favoriser l’élaboration de stratégies pour soutenir leur mieux-être psychologique et la prestation globale des soins dentaires dans des situations difficiles.
Cette étude incluait une cohorte de 222 dentistes en exercice dans neuf provinces du Canada. Les chercheurs ont recueilli des échantillons mensuels de salive et fait exécuter des questionnaires en ligne entre septembre 2020 et octobre 2021. Certains biais d’autosélection ont été constatés, mais les caractéristiques démographiques et les particularités de la pratique dentaire des participants correspondaient à celles de la population globale des dentistes canadiens.