Hamilton, ON (5 juillet 2022) – Une étude intitulée COVID CommUNITY – South Asian study, publiée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) Open, a révélé que les communautés sud-asiatiques vivant dans la région du Grand Toronto (RGT) ont souffert de façon disproportionnée de la COVID-19 au cours de la première année de la pandémie. Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), a investi environ 1,5 million de dollars dans cette étude pour comprendre la confiance et la réticence envers la vaccination au sein de cette population qui a été particulièrement touchée par la COVID-19.
Des chercheurs de l’Université McMaster ont constaté que la municipalité régionale de Peel, où vit une importante communauté canadienne d’origine sud-asiatique, est devenue un point chaud de la COVID-19 avant le déploiement local des vaccins à partir d’avril 2021.
Pendant la deuxième vague de la pandémie, fin 2020, la région de Peel a enregistré 23,6 % des cas de COVID-19 en Ontario, alors qu’elle ne compte que 10 % de la population de la province. La ville de Brampton était l’épicentre de ce point chaud.
Ces résultats proviennent de 916 participants recrutés entre le 14 avril et le 28 juillet 2021. Les participants, trouvés principalement dans des centres de vaccination, ont fourni des échantillons de sang qui ont été testés pour la présence d’anticorps contre le virus du SRAS-CoV-2, responsable de la COVID-19. Des renseignements supplémentaires sur les caractéristiques démographiques des participants, leurs perceptions du risque et leurs sources d’information sur la COVID-19 ont également été recueillies.
La proportion de participants présentant des anticorps reflétant une infection antérieure était beaucoup plus élevée que celle observée dans la plupart des autres études menées au Canada à cette époque, avant la vaccination, avec un taux d’infection de 24%.
« Ce sont les facteurs sociodémographiques, ou déterminants sociaux de la santé, qui placent les Sud-Asiatiques de la région de Peel dans une situation de risque plus élevé de COVID-19, par rapport à la population générale », a déclaré Sonia Anand, chercheuse principale de l’étude.
« Un tiers des participants à cette étude étaient des travailleurs essentiels pendant la pandémie et 20 % vivaient dans des ménages multigénérationnels. Ces facteurs, ainsi que le statut socio-économique inférieur, sont les principaux déterminants des taux de séropositivité plus élevés dans la communauté sud-asiatique de Peel, plutôt qu’une cause biologique innée », a-t-elle ajouté.
Mme Anand, qui est également professeure au Département de médecine, directrice du Centre de recherche Chanchlani et scientifique principale au Population Health Research Institute (PHRI) de McMaster et de Hamilton Health Sciences, a déclaré que la collecte de données sur les infections antérieures est vitale pour les gouvernements lorsqu’il s’agit de prioriser les ressources de soins de santé pour les communautés à risque.
Elle a ajouté que, bien que les médias aient largement rapporté que les Canadiens d’origine sud-asiatique couraient un risque plus élevé de contracter la COVID-19, il était important de recueillir ce qu’elle a appelé des « mesures quantitatives » afin de constituer une base de données probantes et de comprendre quels facteurs expliquent le taux d’infection plus élevé.
« Le bilan différentiel de la COVID-19 pour la région de Peel a été largement reconnu dès le début de la pandémie. Nous avons financé cette recherche pour avoir une idée plus précise des facteurs qui sous-tendent la vulnérabilité de la communauté sud-asiatique de la région », a déclaré la Dre Catherine Hankins, coprésidente du GTIC. « Comprendre les facteurs qui font d’une communauté ou d’une région un point chaud pour la COVID-19 ne nous aidera pas seulement à gérer les futures pandémies. Ces renseignements peuvent également éclairer les efforts continus du Canada pour obtenir des résultats de santé plus équitables à l’échelle de la population. »
La Pre Anand a indiqué que les défenseurs des soins de santé avaient déjà fait pression sur le gouvernement provincial pour que Peel devienne une zone prioritaire pour les vaccins, étant donné son statut de point chaud de COVID-19.
« La COVID-19 a mis en évidence les inégalités en termes d’accès aux soins de santé. Ce que nous avons découvert dans cette étude a vraiment mis cette réalité en lumière », a-t-elle déclaré.
Au sujet de l’Université McMaster
L’Université McMaster, l’une des quatre universités canadiennes figurant parmi les 100 meilleures universités du monde, est réputée pour son innovation en matière d’apprentissage et de découverte. Elle compte 34 000 étudiants et plus de 195 000 anciens élèves répartis dans 162 pays. L’école de médecine Michael G. DeGroote jouit d’une réputation mondiale en matière d’avancement de l’enseignement et est reconnue dans le monde entier pour l’intensité de ses activités de recherche et le développement d’une médecine fondée sur des données probantes.
Au sujet du Population Health Research Institute (PHRI)
Le PHRI, un institut de recherche conjoint de l’Université McMaster et de Hamilton Health Sciences, est un chef de file mondial en matière d’essais cliniques, d’études sur la santé de grands groupes de population et d’expertise en épidémiologie. Le PHRI a la capacité de mener plusieurs études internationales simultanément, comptant jusqu’à 10 000 participants par étude. Plus de 80 études sont en cours à l’échelle nationale et mondiale. Dans l’ensemble, les recherches du PHRI concernent 1,5 million de participants dans 102 pays sur six continents. Fondé en 1999 par le Dr Salim Yusuf, qui demeure le directeur administratif du PHRI, le succès de l’institut repose sur une histoire de collaboration et d’innovation mondiales grâce à des recherches transdisciplinaires portant notamment sur les maladies cardiovasculaires, le diabète, la chirurgie et les soins périopératoires, les accidents vasculaires cérébraux et la santé du cerveau, les maladies infectieuses, etc. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site phri.ca et Twitter @PHRIresearch.
Au sujet de Hamilton Health Sciences
Hamilton Health Sciences (HHS) est un système hospitalier de 15 000 employés, médecins, chercheurs et bénévoles qui dessert fièrement les résidents du centre-sud de l’Ontario. Nous fournissons également des soins spécialisés et avancés à des personnes de toute la province. Le HHS est le seul hôpital de l’Ontario à offrir des soins aux gens de tous les âges, de la naissance à la fin de la vie. Nous offrons une expertise de pointe dans de nombreux domaines, notamment les soins cardiaques et les soins contre les accidents vasculaires cérébraux, les soins contre le cancer, les soins palliatifs et la pédiatrie. Nous sommes un hôpital de renommée mondiale pour la recherche sur les soins de santé. Nous nous concentrons quotidiennement sur l’amélioration de la qualité des soins pour nos patients grâce à l’innovation et à des pratiques fondées sur des données probantes. En tant que principal employeur de la région du grand Hamilton, le HHS joue un rôle essentiel dans la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé en collaboration avec ses partenaires universitaires, notamment l’Université McMaster et le Collège Mohawk.
Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) à la fin d’avril 2020 pour catalyser, soutenir, financer et harmoniser la recherche sur l’immunité contre le SRAS-CoV-2 pour les décideurs fédéraux, provinciaux et territoriaux dans leurs efforts pour protéger les Canadiens et minimiser l’impact de la COVID-19. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes. À ce jour, le GTIC a financé plus de 100 études dans l’ensemble du pays qui génèrent des connaissances essentielles sur les niveaux, les tendances, la nature et la durée de l’immunité découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 et de la vaccination contre la COVID-19. Le GTIC est supervisé par un comité exécutif composé de bénévoles, dont des scientifiques et des décideurs de premier plan à l’échelle nationale.
Plus de renseignements :
Anand S.S., Arnold C., Bangdiwala S., Bolotin S., Bowdish D., Chanchlani R., de Souza R., Desai D., Kandasamy S, Khan F., Khan Z,. Langlois M-.A., Limbachia J., Lear S., Loeb M., Loh L., Manoharan B., Nakka K., Pelchat M., Punthakee Z., Schulze K., Williams N., Wahi G., Seropositivity and risk factors for SARS-CoV-2 infection in a South Asian community in Ontario: a cross-sectional analysis of a prospective cohort study. CMAJ Open 2022 July 5. DOI:10.9778/cmajo.20220031
Éditeurs :
Une photo de Sonia Anand se trouvent à https://bit.ly/3bIpsbT
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