Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Cherry N, Adisesh A, Burstyn I, Durand-Moreau Q, Galarneau JM, Labrèche F, Ruzycki S, Zadunayski T. Cohort profile: Recruitment and retention in a prospective cohort of Canadian health care workers during the Covid-19 pandemic. medRxiv. Le 17 avril 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.04.14.23288575.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC, dont les résultats ont paru en prépublication et n’ont donc pas été révisés par un comité de lecture, rend compte de la création d’une cohorte longitudinale de travailleurs de la santé employés dans des hôpitaux, des établissements résidentiels et la communauté. Les chercheurs se sont servis de la cohorte pour examiner les facteurs observés en milieu de travail susceptibles d’atténuer le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 ou de détresse psychologique découlant des exigences du travail, de la disponibilité de l’équipement de protection individuelle, de la vaccination et de l’infection pendant la pandémie. Cette étude était dirigée par la Dre Nicola Cherry, de l’Université de l’Alberta.
En mars 2020, les participants ont été recrutés en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. La cohorte incluait des médecins, des infirmières, des infirmières auxiliaires autorisées, des préposés aux bénéficiaires et des aides-soignants. Les chercheurs ont prélevé des échantillons sanguins en vue d’un test sérologique avant et après la vaccination. Ils ont mesuré l’anxiété, la dépression et les sources de stress tout au long de la pandémie.
Faits saillants
- Les participants recrutés incluaient 29 % de médecins, 63 % d’infirmières, 1,4 % d’infirmières auxiliaires autorisées, 4,7 % de préposés aux bénéficiaires et 1,6 % d’aides-soignants.
- Lors du quatrième questionnaire, réalisé au printemps 2022, de nombreux participants étaient demeurés dans l’étude, pour un taux de réponse de 89 %.
- Au total, 92 % des participants ont reçu au moins une dose de vaccin et 60 % ont remis des échantillons de sang après avoir été vaccinés. La facilité d’accès aux points de prélèvement était un déterminant important de la participation.
- Pendant la phase précoce de la pandémie, les travailleurs de la santé non vaccinés étaient plus vulnérables à l’infection s’ils travaillaient directement dans une aile affectée aux soins des patients infectés par la COVID-19 ou s’ils manipulaient des objets utilisés par des patients infectés.
Les auteurs évalueront si les problèmes de santé, la prise de médicaments et l’étape de la grossesse s’ajoutaient à la vaccination, à l’infection et à l’âge pour influer sur le taux d’anticorps IgG contre le SRAS-CoV-2. Les résultats sérologiques et les données démographiques seront saisis dans la Banque de données du GTIC, qui est publique. La capacité de lier ces données aux bases de données administratives provinciales sur la santé permettra de valider les autodéclarations d’infection et de vaccination, de faciliter l’évaluation des conséquences de l’infection à plus long terme et de comparer les travailleurs de la santé aux sujets témoins de la communauté.