Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Breznik JA, Huynh A, Zhang A, Bilaver L, Bhakta H, Stacey HD, Ang JC, Bramson JL, Nazy I, Miller MS, Denburg J, Costa AP, Bowdish DME, autres membres du groupe de chercheurs sur la COVID-19 en soins de longue durée. Cytomegalovirus Seropositivity in Older Adults Changes the T Cell Repertoire but Does Not Prevent Antibody or Cellular Responses to SARS-CoV-2 Vaccination. J Immunol. Le 28 septembre 2022, ji2200369; doi : https://doi.org/10.4049/jimmunol.2200369
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Les données présentées dans une étude financée par le GTIC réalisée par les Prs Dawn Bowdish et Andrew Costa (tous deux de l’Université McMaster) et d’autres membres du groupe de chercheurs sur la COVID-19 en soins de longue durée, a révélé que les personnes des 65 ans et plus qui étaient séropositives au cytomégalovirus (CMV) ne présentaient pas une plus forte incidence de COVID-19. La séropositivité au CMV chez les personnes âgées ne nuisait pas à la longévité des anticorps conférés par les vaccins ni à la neutralisation ou aux réponses de rappel des lymphocytes T mémoires. Ce phénomène perdurait même plusieurs mois après la deuxième ou troisième dose de vaccin contre la COVID-19. Pourtant on a constaté des changements subtils aux réponses des anticorps et des lymphocytes T chez les personnes séropositives au CMV entre les doses de vaccin et avant qu’elles contractent la COVID-19. L’article a été publié dans le Journal of Immunology.
Cette étude est importante parce que le CMV :
- est un herpèsvirus bêta courant et persistant dont sont atteints de 60 % à 90 % des adultes de par le monde;
- a une séropositivité qui augmente en fonction de l’âge et qui contribue de manière importante au dysfonctionnement immunitaire lié à l’âge.
Il a été postulé que la réactivation du CMV chez les personnes de 65 ans et plus contribue à une COVID-19 plus grave. La séropositivité au CMV est associée à une perturbation de la production des anticorps par des globules blancs spécialisés du nom de réponses de rappel Lorsqu’une personne est exposée au SRAS-CoV-2 après l’avoir été auparavant, les lymphocytes B et C mémoires prolifèrent rapidement et se différencient en cellules effectrices. de la mémoire cellulaire.
Faits saillants
- Au total, il a été établi que 69,4 % des participants (129 sur 186), d’un âge médian de 85 ans, étaient positifs au CMV.
- Le sérodiagnostic de CMV n’avait pas d’incidence sur les taux d’anticorps IgG contre le domaine de liaison du récepteur ni sur la capacité de neutralisation de la souche originale (sauvage) ou du variant Bêta du SRAS-CoV-2 plusieurs mois après l’administration d’un vaccin à ARNm.
- La séropositivité au CMV n’empêchait pas l’organisme des personnes âgées à produire des lymphocytes T mémoires CD4 ou CD8 durables ni ne modifiait l’incidence d’activation du rappel des lymphocytes T mémoires en réponse à la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 plusieurs mois après l’administration des deuxième et troisième doses de vaccin.
Les participants à la cohorte de la COVID in Long-Term Care Study (ou étude sur la COVID-19 en soins de longue durée, chez les personnes de 65 ans et plus) ont été recrutés dans des résidences-services (17 centres d’hébergement et huit maisons de retraite) de l’Ontario entre mars et décembre 2021. Les participants ont reçu deux doses du vaccin à ARNm Spikevax de Moderna ou Comirnaty de Pfizer, et une troisième dose de vaccin à ARNm à l’automne 2021, au moins six mois après la dose précédente. Les personnes qui éprouvaient des problèmes de santé particuliers ou qui prenaient des médicaments sur ordonnance n’ont pas été exclues.