Kuenzig ME, Widdifield J, Bernatsky S, Kaplan GG, Benchimol EI. Uptake of third doses of SARS-CoV-2 vaccines among people with inflammatory bowel disease in Ontario, Canada. The Lancet Gastroenterology & Hepatology. Le 23 février 2022. doi : https://doi.org/10.1016/S2468-1253(22)00054-1
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Dans une courte correspondance publiée dans la revue The Lancet Gastroenterology and Hepatology, la Pre Jessica Widdifield de l’Université de Toronto et la Dre Sasha Bernatsky de l’Université McGill, deux chercheuses financées par le GTIC, et leurs collègues ont établi la fréquence de vaccination contre la COVID-19 chez des patients ontariens atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII). Des 107 059 patients atteints d’une MII diagnostiquée, 89,9 % en avaient reçu une dose, 88,6 %, deux doses et 58,3 % trois doses au 9 janvier 2022.
Au moyen de données administratives de santé, les chercheurs ont extrait tous les patients atteints d’une MII de 18 ans et plus qui habitaient en Ontario au 1er septembre 2021 et ont comparé leur état vaccinal à celui des personnes sans MII. Au total, 107 059 patients atteints d’une MII ont été repérés et plus de 12 millions de personnes sans MII ont été incluses.
Faits saillants
- Au total, 89,9 % des patients atteints d’une MII avaient reçu une dose d’un vaccin contre la COVID-19, 88,6 % en avaient reçu deux et 58,3 %, trois.
- En comparaison, 85,6 % des gens qui ne sont pas atteints d’une MII en avaient reçu une dose, 83,8 %, deux, et 44,3 %, trois.
- Chez les personnes atteintes d’une MII, celles de 18 à 39 ans étaient les moins susceptibles de recevoir une troisième dose. Nonobstant ce constat, ce groupe s’était fait vacciner une troisième fois davantage que le même groupe d’âge dans la population générale.
Les personnes atteintes d’une MII peuvent être à haut risque de COVID-19 grave en raison de leur utilisation prolongée d’immunosuppresseurs. Comme l’ont démontré cette étude et d’autres encore, les personnes atteintes d’une MII sont plus susceptibles de se faire vacciner que la population générale. Cependant, le pourcentage de personnes vaccinées demeure sous-optimal. En raison de leur vulnérabilité particulière, il est particulièrement important de déterminer pourquoi les personnes atteintes d’une MII peuvent hésiter à recevoir une troisième dose.