Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :
Banerjee A, Lew J, Kroeker A, Baid K, Aftanas P, Nirmalarajah K, Maguire F, Kozak R, McDonald R, Lang A, Gerdts V, Straus SE, Gilbert L, Li AX, Mozafarihasjin M, Walmsley S, Gingras AC, Wrana JL, Mazzulli T, Colwill K, McGeer AJ, Mubareka S, Falzarano D. Immunogenicity of convalescent and vaccinated sera against clinical isolates of ancestral SARS-CoV-2, beta, delta, and omicron variants. bioRxiv. Le 13 janvier 2022. doi : 10.1101/2022.01.13.475409.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Les Dres Sharon Straus et Allison McGeer et la Pre Anne-Claude Gingras, trois chercheuses financées par le GTIC qui travaillent à l’Université de Toronto, font partie des collaborateurs à ce manuscrit qui caractérise la capacité des anticorps conférés par l’immunisation, l’infection ou les deux à neutraliser le variant omicron. La prépublication, qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, révèle qu’une infection antérieure en elle-même ne crée pas un taux d’anticorps neutralisants suffisant pour assurer une protection contre le variant omicron. Toutefois, la triple vaccination était associée à un taux plus marqué d’anticorps neutralisants contre plusieurs variants, y compris le variant omicron.
L’étude a fait appel aux échantillons de sang prélevés chez les résidents d’établissements de soins de longue durée de l’Ontario recrutés dans le cadre de l’étude Wellness Hub financée par le GTIC. À l’aide de ces échantillons, les chercheurs ont évalué le taux d’anticorps antiviraux (neutralisants) contre la souche originale du SRAS-CoV-2 et les variants préoccupants (VOC) bêta, delta et omicron.
Faits saillants
- Il a été démontré qu’une infection antérieure par la souche originale ou le variant delta du SRAS-CoV-2 conférait des taux d’anticorps neutralisants élevés qui, in vitro, bloquaient une réinfection par la même souche (delta par rapport à delta ou souche originale par rapport à souche originale du SRAS-CoV-2). Cependant, la capacité des anticorps provenant de ces échantillons de sang à neutraliser le variant omicron était réduite. Ainsi, une infection antérieure ne suffit peut-être pas en elle-même à neutraliser le variant omicron.
- L’administration de deux doses du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech après l’infection par la souche originale du SRAS-CoV-2 était associée à de forts taux d’anticorps neutralisants contre la souche initiale, de même que les VOC bêta, delta et omicron. Ces taux étaient beaucoup plus élevés que ceux conférés par l’infection seule, ce qui fait ressortir les avantages de la vaccination.
- L’administration d’une dose du vaccin Comirnaty conférait une faible neutralisation contre la souche originale du SRAS-CoV-2 et n’assurait aucune neutralisation contre les trois VOC évalués. Ce constat fait ressortir l’importance de recevoir la deuxième dose prescrite, essentielle pour accroître le taux d’anticorps neutralisants et, par conséquent, l’efficacité du vaccin.
- Il a été démontré que la triple vaccination, que ce soit par le vaccin Comirnaty ou par le vaccin Spikevax de Moderna, neutralisait la souche originale du SRAS-CoV-2 de même que les variants bêta, delta et omicron, même si la neutralisation du variant omicron était sensiblement plus faible que les autres. Ainsi, une troisième dose (dose de rappel) du vaccin contribue à améliorer la neutralisation des VOC.
Il faut souligner que l’étude porte sur la réponse des anticorps, qui ne représente qu’un aspect de la réponse immunitaire. D’autres aspects, comme l’immunité à médiation cellulaire, peuvent également contribuer à l’immunité contre le variant omicron et les autres VOC.