Voici un résumé, rédigé par des membres du Secrétariat du GTIC, du rapport que la Société canadienne du sang a présenté au GTIC publié à la fin du mois de juin 2022, sur les données recueillies lors de dons de sang. Les conclusions ou les résultats contenus dans la recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Avec la transmission continue du variant Omicron au Canada, la séroprévalence acquise par l’infection a de nouveau augmenté au sein de la communauté des donneurs de sang, passant de 46,3 % à la fin de mai à 50,7 % à la fin de juin. Elle est toutefois restée relativement stable tout au long du mois. Une augmentation de la concentration d’anticorps induits par la vaccination (anti-S) chez les personnes de plus de 60 ans a été observée en mai et s’est poursuivie en juin, très probablement en raison du nombre élevé de quatrièmes doses administrées dans ce groupe d’âge. Presque tous les donneurs de sang étaient encore positifs pour les anticorps induits par la vaccination (anti-S).

Principaux résultats :

  • Il y a eu peu de changements dans la séroprévalence acquise par l’infection d’une semaine à l’autre durant le mois de juin, passant de 50,5 % à 51,1 %, à 50,3 %, puis à 50,8 %.
  • Conformément aux enquêtes précédentes, les donneurs âgés de 17 à 24 ans présentaient le taux de séroprévalence (anti-N) acquise par l’infection (66,29 (IC de 95 % [64,81, 67,77]) le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âge. Cependant, le taux de séroprévalence a augmenté dans tous les groupes d’âge par rapport à mai.
  • La séroprévalence acquise par l’infection (anti-N) a augmenté dans toutes les provinces en juin comparativement à mai. Bien que les taux se soient stabilisés en Ontario et dans les provinces de l’Ouest, ils ont augmenté considérablement dans les provinces de l’Atlantique.
  • Dans les Maritimes, les taux d’infection par la COVID-19 sont devenus comparables à ceux du reste du Canada en juin (les échantillons sont toutefois petits dans ces quatre provinces).
  • Les données les plus récentes de la Société canadienne du sang révèlent des inégalités persistantes dans le fardeau de l’infection au sein de communautés racisées, qui continuent de présenter des taux de séroprévalence plus élevés que ceux observés chez les donneurs s’identifiant comme blancs (58,03 % par rapport à 49,01 %).
  • Les données mettent en évidence qu’il n’y avait pas beaucoup de différence entre le pourcentage de personnes infectées qui avaient le plus de contacts sociaux (51,5 %) et qui avaient le moins de contacts sociaux (48 %) (les plus et les moins socialement défavorisés).
  • Les données soulignent que les disparités du fardeau de l’infection entre les groupes de population les plus démunis matériellement et les moins démunis matériellement, qui ont été observées tout au long de la pandémie, se sont réduites (51,13 % contre 47,90 %).
  • Presque tous les donneurs de sang (IC à 100 %, 99,79, 100,00) ont été déclarés positifs pour les anticorps induits par la vaccination (anti-S).
  • En mai et juin, les concentrations médianes d’anticorps induits par la vaccination (spicule) ont augmenté, en particulier chez les personnes âgées de plus de 60 ans, probablement en raison de l’administration d’une quatrième dose.

Conclusion

Les concentrations d’anticorps induits par la vaccination (anti-S) étaient élevées chez les donneurs de sang en juin, cependant, il y avait comme prévu des données probantes révélant une diminution des concentrations d’anticorps depuis le déploiement du troisième vaccin en janvier (98,89 %, IC à 95 % – 98,73-99,06). Conformément au déploiement précoce de la quatrième dose chez les Canadiens âgés, les concentrations d’anticorps induits par la vaccination chez les personnes âgées ont recommencé à augmenter en mai et juin (100 %).

Le dernier rapport s’appuie sur le rapport de mai 2022 et comprend des échantillons de 32 121 personnes de plus de 17 ans qui ont donné du sang entre le 1er et le 30 juin 2022, dans tout le Canada, à l’exception du Québec et des territoires.

Il convient de noter que les personnes qui choisissent de donner leur sang sont généralement en bonne santé et plus susceptibles de vivre dans des zones urbaines peuplées. Les pourcentages ont été ajustés pour les caractéristiques du test et la distribution de la population.

Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les dernières données agrégées recueillies par la Société canadienne du sang et Héma-Québec la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.