Les conclusions ou les résultats contenus dans la recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Une quatrième dose d’un vaccin à ARNm a été très efficace pour protéger les résidents d’établissements de soins de longue durée contre les conséquences graves de la COVID-19 (86 %), l’infection symptomatique (69 %) et toute infection au SRAS-CoV-2 (49 %) pendant la vague Omicron. C’est ce que démontre une étude récente par les chercheurs financés par le GTIC – le Dr Jeffrey Kwong, de l’ICES, et le Pr Andrew Costa, de l’Université McMaster. Ce manuscrit est à l’étape de la prépublication et n’a donc pas encore été révisée par un comité de lecture.
Les résidents d’établissements de soins de longue durée de l’Ontario ont été frappés de façon disproportionnée par la COVID-19 : ceux-ci représentent les deux tiers des personnes décédées pendant les deux premières vagues de la pandémie. Depuis l’arrivée des vaccins, ces derniers procurent une bonne protection, mais leur effet protecteur diminue au fil du temps. L’étude a révélé qu’environ trois mois après l’administration de la troisième dose, l’efficacité des vaccins atteignait 77 % contre les conséquences graves, 55 % contre l’infection symptomatique et 37 % contre toute infection au SRAS-CoV-2.
Principales conclusions
- En s’appuyant sur une comparaison avec les personnes non vaccinées, on a constaté que l’efficacité vaccinale augmentait généralement avec chaque dose additionnelle administrée. Ainsi, la quatrième dose était efficace à 86 % contre les conséquences graves, à 69 % contre l’infection symptomatique et à 49 % contre tout type d’infection. On a ensuite constaté une diminution de la protection d’un mois à l’autre après la vaccination.
- Si l’on compare seulement avec les résultats chez les personnes ayant reçu une troisième dose de vaccin, une quatrième dose administrée au moins 84 jours après la troisième procurait une protection supplémentaire significative contre les conséquences graves (40 %), l’infection symptomatique (31 %) et tout type d’infection (19 %).
- Pendant la période visée par l’étude (du 30 décembre 2021 au 27 avril 2022), 87,8 % des résidents d’établissements de soins de longue durée en Ontario ont subi un test PCR pour le dépistage du SRAS-CoV-2. La plupart des personnes ayant eu un résultat positif (58,1 %) avaient reçu trois doses de vaccin au moment où elles ont obtenu ce résultat.
Le 30 décembre 2021, l’Ontario a commencé à offrir une quatrième dose aux résidents d’établissements de soins de longue durée de 60 ans ou plus ayant reçu leur troisième dose depuis au moins 84 jours. Presque tous (95 %) les résidents d’établissements de soins de longue durée de la province ont reçu le vaccin Spikevax de Moderna à titre de quatrième dose.
(1) L’efficacité de la quatrième dose de vaccin a été mesurée sept jours ou plus après son administration.