Selon les données les plus récentes de la Société canadienne du sang, l’augmentation de l’immunité acquise par l’infection a été moins rapide à la mi-mars. Les données montrent que la séropositivité induite par l’infection a augmenté modérément entre la fin de février et la mi-mars, passant de 25,3 % à 27,5 %. La hausse des cas d’infection reste concentrée dans les tranches d’âge inférieures : près de la moitié (44,8 %) de l’ensemble des donneurs de 17 à 24 ans présente des signes d’une infection antérieure au SRAS-CoV-2. La concentration médiane d’anticorps anti-spicule acquis par la vaccination ou de l’infection, qui avait fortement augmenté en janvier et en février en raison de vaccinations et d’infections récentes, avait diminué dans tous les groupes d’âge à la mi-mars.
Principales conclusions :
- La séropositivité acquise par l’infection (mise en évidence par la présence d’anticorps anti-nucléocapside) a augmenté régulièrement tout au long de la période d’étude, passant de 25,3 % à la fin de février à 27,3 % la première semaine de mars et à 27,5 % à la mi-mars.
- Les donneurs se disant racisés ont continué à présenter des taux de séropositivité acquise par l’infection plus élevés que les donneurs se disant blancs, 37,8 % contre 25,2 %, respectivement.
- Les donneurs de la tranche d’âge la plus jeune, entre 17 et 24 ans, ont toujours affiché le taux de séropositivité le plus élevé de toutes les tranches d’âge, atteignant presque la moitié (44,8 %) au cours de cette période.
- Presque tous les donneurs de sang (99,5 %) ont reçu un résultat de test positif pour les anticorps ciblant la protéine de spicule, un facteur essentiellement dû à la vaccination.
- La concentration médiane d’anticorps anti-spicule, qui avait fortement augmenté en janvier et février 2022, principalement en raison de la vaccination récente, commençait à diminuer à la mi-mars.
Le dernier rapport porte sur 13 571 personnes ayant donné du sang entre le 1er et le 15 mars 2022 dans toutes les provinces canadiennes, à l’exception du Québec.
Les données sur la séropositivité au début de mars se sont stabilisées par rapport aux mois précédents
Contrairement aux rapports de janvier et de février, le rapport de la mi-mars montre une augmentation plus modeste, d’une semaine à l’autre, de la séropositivité acquise par l’infection, qui passe de 27,3 % (1er au 7 mars) à 27,5 % (8 au 15 mars). Comme les anticorps ciblant la protéine de la nucléocapside du SRAS-CoV-21 apparaissent en moyenne une à deux semaines après l’apparition des symptômes, ce rapport rend probablement compte des infections acquises au cours de la majeure partie de la cinquième vague, qui a été alimentée par les variants BA.1. et BA.2 d’Omicron.
Près de la moitié des jeunes donneurs étaient déjà infectés
À la mi-mars, 44,8 % des donneurs âgés de 17 à 24 ans présentaient des signes d’une infection antérieure par le virus. La séropositivité acquise par l’infection a diminué avec chaque groupe d’âge supérieur : 34,2 % des donneurs âgés de 25 à 39 ans, 27,8 % de ceux âgés de 40 à 59 ans et 14,2 % de ceux âgés de 60 ans et plus.
Les concentrations d’anticorps anti-spicule sont en baisse
La concentration médiane d’anticorps anti-spicule, qui avait commencé à descendre à moins de 5 000 unités par millimètre (U/mL) en septembre 2021, a considérablement augmenté en janvier et en février 2022 pour atteindre environ 25 000 U/mL chez les jeunes donneurs, mais environ 15 000 U/mL chez les donneurs plus âgés. Cette augmentation était principalement due à une vaccination récente, très probablement la troisième dose, car on s’attend à une augmentation de la concentration d’anticorps anti-spicule après la vaccination. L’augmentation des concentrations d’anticorps anti-spicule peut également être le signe d’une infection récente. Si les concentrations médianes d’anticorps anti-spicule sont encore élevées à la mi-mars, elles commençaient à baisser dans tous les groupes d’âge. Cette baisse était particulièrement apparente chez les personnes âgées de 70 ans et plus. Cela indique une diminution des anticorps depuis le moment où la plupart des Canadiens ont reçu leur dernier vaccin.
Il convient de noter que les personnes qui choisissent de donner leur sang sont généralement en bonne santé et plus susceptibles de vivre dans des zones urbaines peuplées. Les pourcentages ont été ajustés pour les caractéristiques du test et la distribution de la population.
Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les dernières données agrégées recueillies par la Société canadienne du sang et Héma-Québec la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.
1 Les anticorps dirigés contre la protéine de la nucléocapside indiquent une infection antérieure par le virus, car les vaccins contre la COVID-19 approuvés et administrés au Canada ciblent la protéine de spicule, ce qui permet de faire la distinction.