Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Lee DID, Vanderhout S, Aglipay M, Birken CS, Morris SK, Piché‑Renaud, Keown-Stoneman CDG, Maguire JL. Delay in childhood vaccinations during the COVID‑19 pandemic. Can J Public Health. Le 20 janvier 2022;113:126-134. doi : https://doi.org/10.17269/s41997-021-00601-9
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Selon une étude financée par le GTIC publiée dans la Revue canadienne de santé publique, la fréquence de vaccination systématique aux moments prévus chez les enfants a baissé pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 à Toronto. Les chercheurs craignent que les retards et la diminution de la vaccination accroissent le risque d’éclosions de maladies évitables par la vaccination. Cette étude a été réalisée par l’étude de cohorte TARGet Kids! dirigée par le Dr Jonathon Maguire du St. Michael’s Hospital de Unity Health Toronto, et la Dre Catherine Birken du Hospital for Sick Children. Elle incluait 1 277 enfants en santé de zéro à deux ans qui avaient reçu leurs soins primaires à Toronto entre le 1er novembre 2018 et le 31 mai 2020.
Faits saillants
- La proportion de vaccins administrés aux moments prévus est passée de 81,8 % avant la pandémie à 62,1 % après la déclaration d’urgence pandémique en Ontario le 17 mars 2020. Après stratification selon l’âge, la fréquence de vaccination aux moments prévus a diminué chez les enfants âgés de six, 15 et 18 mois.
- Le risque de reporter la vaccination était plus élevé après l’urgence liée à la COVID-19 qu’auparavant. Après stratification pour tenir compte de l’âge, c’est demeuré le cas pour les vaccins recommandés à l’âge de six, 12, 15 et 18 mois. La différence n’était pas statistiquement significative à l’âge de deux et quatre mois.
- Le temps médian jusqu’à la vaccination a augmenté après l’urgence sanitaire liée à la COVID-19, passant de cinq à 17 jours. Le rapport de cotes auquel la vaccination se produisait était plus faible à l’égard des vaccins recommandés aux âges de 15 et 18 mois, mais n’était pas sensiblement différent chez les moins de 15 mois.
La fenêtre d’observation relativement courte de trois mois pendant la première vague de la pandémie était une limite clé de l’étude, qui a empêché d’évaluer la possibilité de rattrapage de la vaccination. Cependant, l’étude fait ressortir les effets des urgences sanitaires sur la capacité des cliniques et du personnel de soins primaires à administrer les vaccins systématiques. Les retards de vaccination chez les enfants peuvent accroître le risque de maladies évitables par la vaccination.