Héma-Québec estime que 62 % des Québécois qui ont donné du plasma avaient acquis des anticorps après une infection par le variant Omicron à la fin d’août 2022. Les donneurs de plasma ont été évalués au cours de trois périodes de la vague Omicron, soit entre décembre 2021 et mars 2022, mars et juin 2022 et juin et août 2022. Pour chaque donneur, Héma-Québec a évalué si le taux d’anticorps anti-N avait augmenté pendant une période donnée, démontrant ainsi une infection récente selon l’« approche par ratio ». Cette nouvelle approche, qui tire profit des échantillons longitudinaux obtenus de fréquents donneurs de plasma, était plus sensible que l’« approche habituelle », qui repose sur une mesure unique.
Faits saillants
- Les chercheurs ont utilisé l’approche par ratio pour déterminer la séropositivité anti-N en fonction du ratio entre l’absorbance du test et les échantillons de référence.
- Chez les 248 donneurs atteints d’une infection par Omicron confirmée par PCR, 95,2 % présentaient une augmentation notable des taux anti-N selon l’approche par ratio, tandis que seulement 63,3 % présentaient une mesure anti-N élevée selon l’approche habituelle.
- Chez les 558 donneurs évalués en août, 53,2 % présentaient une augmentation notable d’anticorps anti-N selon l’approche par ratio, tandis que seulement 35,3 % possédaient des anticorps anti-N élevés selon l’approche habituelle.
- Compte tenu des taux de séroconversion entre décembre 2021 et mars 2022 (23,2 %), mars et juin 2022 (20,9 %) et juin et août 2022 (19,9 %), le taux cumulatif d’infection pendant la vague Omicron a atteint 62,1 %. Ce taux cumulatif plus élevé (par rapport à celui évalué de décembre à août) s’explique par la séroréversion du signal anti-N chez certains donneurs au cours de cette période plus longue.
- Montréal et les environs présentaient un taux de séronconversion pondéré de :
- 20,1 % entre décembre 2021 et mars 2022,
- 17,1 % entre mars et juin 2022,
- 11,8 % entre juin et août 2022.
- Les autres régions du Québec affichaient une tendance similaire, mais des taux plus élevés.
- Les hommes représentaient une plus forte portion de l’échantillon que les femmes, et les donneurs de la région métropolitaine de Montréal étaient sous-représentés. Presque tous les donneurs de plasma étaient Blancs.
- Il convient de souligner que les donneurs atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 active et confirmée ne peuvent pas donner de sang avant la disparition de leur infection et de leurs symptômes. Les pourcentages de séropositivité ont été corrigés pour tenir compte des caractéristiques des tests et de la répartition de la population.
Entre décembre 2021 et août 2022, le variant Omicron semble avoir infecté près des deux tiers des fréquents donneurs de plasma. Selon toute probabilité, cette proportion reflète la portée de la vague Omicron au sein de la population générale d’adultes du Québec.
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