Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), finance une étude dans les Maritimes visant à déterminer quels sont les facteurs de santé qui entraînent de graves conséquences liées à la COVID-19 pour les résidents des établissements de soins de longue durée, y compris le décès. L’étude porte également sur l’efficacité du vaccin chez la population âgée au cours de l’année prochaine. Cette étude de 1,9 million de dollars sera réalisée par une équipe d’experts en recherche sur la fragilité, en immunologie, en virologie et en maladies infectieuses cliniques. L’équipe est dirigée par la Dre Lisa Barrett, spécialiste des maladies infectieuses et clinicienne-chercheuse à l’Université Dalhousie et à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse.
« Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les résidents des établissements de soins de longue durée ont été si durement touchés par la COVID-19 », déclare la Dre Barrett. « Notre étude vise à déterminer quels sont les facteurs de santé qui font que les personnes âgées sont plus susceptibles de présenter des cas graves ou mortels de la COVID-19. Quel rôle joue la fragilité dans les effets négatifs de la COVID-19? Les personnes âgées très fragiles forment-elles une réponse anticorps adéquate pour éviter une réinfection? La présence d’autres infections virales a-t-elle une incidence sur la gravité de la maladie de la COVID-19? Nous cherchons à le découvrir grâce à cette étude. »
L’étude de la Dre Barrett portera sur des résidents d’établissements de soins de longue durée de Halifax, en Nouvelle-Écosse. En septembre 2020, deux des établissements inclus dans l’étude ont représenté plus de 30 % des cas de COVID-19 en Nouvelle-Écosse et 82 % des décès liés à la COVID-19 dans la province. Il est intéressant de noter qu’un établissement a connu une éclosion de COVID-19 au printemps dernier, alors que l’autre n’a enregistré que très peu de cas. Cela permettra à l’équipe de l’étude de comparer la réponse immunitaire de résidents qui n’ont jamais été infectés, de résidents qui ont été fortement exposés mais jamais infectés, de résidents qui ont présenté des symptômes modérés de COVID-19 et de résidents qui ont eu des cas graves de la maladie. Dans la cohorte de la première vague, tous les résidents des établissements se sont portés volontaires avec enthousiasme pour participer à l’étude, qui a fourni des données significatives.
L’étude examine également si les vaccins protègent les résidents des établissements de soins de longue durée contre une réinfection, ou au moins contre les formes graves de la maladie. « Bien que tous les vaccins fassent l’objet d’essais rigoureux avant d’être approuvés, les essais ne comprenaient pas de personnes âgées fragiles », explique la Dre Barrett. « Nous avons prélevé des échantillons de sang avant la vaccination et nous en avons prélevé un autre après la première dose de vaccin. Nous prélèverons quatre échantillons de sang après la deuxième dose chez tous les résidents participants au cours de l’année prochaine. Cela nous permettra d’étudier la réponse immunitaire de leur corps au fil du temps pour voir si les vaccins fonctionnent efficacement chez les personnes âgées fragiles. »
En plus d’examiner les changements immunologiques associés à la COVID-19, cette étude permettra également de comprendre l’immunologie dans une population âgée, ce qui sera important pour la mise au point de vaccins et un vieillissement sain.
« La COVID-19 a été dévastatrice pour les personnes âgées et des études comme celle-ci sont nécessaires pour que nous puissions mieux les protéger à l’avenir », déclare la Dre Gail Tomblin Murphy, vice-présidente à la membre de l’équipe de direction du GTIC. « Nous devons comprendre ce qui fait que les gens sont plus à risque de contracter une forme de COVID-19 grave. Nous devons également comprendre dans quelle mesure les vaccins sont efficaces pour arrêter la propagation de la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée. Cette étude nous aidera à apporter ces réponses. »
« Il n’a jamais été aussi nécessaire de mener des recherches médicales et sanitaires pour recueillir des données en temps réel afin d’éclairer la pratique, les politiques et la prise de décision pendant la pandémie de COVID-19 », estime la Dre Alice Aiken, vice-présidente de la recherche et de l’innovation à l’Université Dalhousie. « Nous sommes incroyablement fiers de la Dre Barrett, qui est au cœur de la lutte contre la COVID-19 en tant que l’une des principales voix canadiennes sur l’atténuation des maladies infectieuses. »
« Les établissements de soins de longue durée ont été parmi les plus touchés par la pandémie de COVID-19 », a déclaré Darren Fisher, secrétaire parlementaire du ministre de la Santé et député de Dartmouth-Cole Harbour. « Avec les déploiements de vaccins en cours en Nouvelle-Écosse et dans tout le Canada, ces études sont d’une importance capitale pour nous aider à comprendre leur efficacité et leur incidence sur les personnes âgées, le personnel et la population canadienne en général ».
« Cette étude contribuera à notre compréhension de la COVID-19 et de l’immunité induite par les vaccins chez les personnes âgées vivant dans des établissements de soins de longue durée, qui ont été affectés de manière disproportionnée par la pandémie », déclare l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam. « Les vaccins représentent un outil essentiel dans notre réponse et cette recherche permettra de les utiliser le plus efficacement possible. »
Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé à la fin avril 2020 le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) en lui confiant un mandat de deux ans. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le SRAS-CoV-2 au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le Groupe de travail et son secrétariat travaillent donc en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, les communautés et les parties prenantes. Plus récemment, le groupe a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien à la surveillance de l’efficacité et de la sécurité des vaccins. Notre objectif principal est de générer des données et des idées qui serviront de base aux interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site https://www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/
Au sujet de l’Université Dalhousie
L’Université Dalhousie est la principale université canadienne axée sur la recherche dans les Maritimes. Située au cœur d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, avec un campus agricole à Truro/Bible Hill, Dalhousie est une université véritablement nationale et internationale, plus de la moitié des quelque 20 000 étudiants de l’université venant de l’extérieur de la province. Les 6 000 membres du corps enseignant et du personnel de Dalhousie forment une communauté diversifiée et motivée, qui rayonne dans 13 facultés et qui mène pour plus de 181 millions de dollars de recherche par an. Faisant partie d’un groupe identifié comme l’un des principaux centres internationaux de recherche océanographique, l’université a fièrement célébré son 200e anniversaire en 2018.
Au sujet de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse
La Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse fournit des services de santé aux Néo-Écossais et un vaste éventail de services spécialisés aux Canadiens des provinces de l’Atlantique. La Régie gère des hôpitaux, des centres de santé et des programmes communautaires dans toute la province. Notre équipe de professionnels de la santé comprend des employés, des médecins, des chercheurs, des étudiants et des bénévoles. Nous travaillons en partenariat avec des groupes communautaires, des écoles, des gouvernements, des fondations et des auxiliaires ainsi qu’avec des conseils de santé communautaires.
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