Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Fowokan A, Samji H, Puyat J, Janjua N, Wilton J, Wong J, Grennan T, Chambers C, Kroch A, Costiniuk CT, Cooper CL, Burchell AN, Anis A. Effectiveness of COVID 19 Vaccines in People Living with HIV in British Columbia and comparisons with a matched HIV-Negative Cohort: A Test Negative Design. Int J Infect Dis. 2022;194(45):E1529-36. doi : 10.1016/j.ijid.2022.11.035
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC publiée dans l’International Journal of Infectious Diseases a révélé que deux doses du vaccin contre la COVID-19 protégeaient les personnes atteintes du VIH (PVIH) contre les infections par le SRAS-CoV-2 avec efficacité avant la vague Omicron. Cette protection était semblable à celle observée chez les personnes non atteintes du VIH, mais les taux d’anticorps culminaient légèrement plus tard et s’affaiblissaient légèrement plus vite dans la cohorte de PVIH. Cette étude était dirigée par le Pr Aslam Anis, de l’Université de la Colombie-Britannique.
Faits saillants
- L’efficacité des vaccins contre l’infection après la deuxième dose était estimée à 79,2 % entre sept et 59 jours suivant la vaccination chez les PVIH (par rapport à 91 % chez les personnes non atteintes du VIH). Elle a grimpé à 91,6 % de 60 à 89 jours après la vaccination chez les PVIH (par rapport à 89,4 % chez les personnes non atteintes du VIH).
- L’immunité induite par la vaccination commençait à s’affaiblir de quatre à six mois après la vaccination des PVIH, mais demeurait importante, puisque son efficacité était estimée à 72,7 %.
Les futurs travaux de ce groupe de recherche évalueront les effets d’Omicron et d’autres variants sur l’efficacité vaccinale, de même que l’efficacité vaccinale contre des résultats cliniques graves chez les PVIH.
Cette étude s’appuie sur la cohorte de COVID-19 de la Colombie-Britannique, une plateforme de surveillance qui intègre des données sur la COVID-19 à des données administratives générales. Sont inclus dans l’étude tous les adultes de la province de plus de 19 ans qui ont reçu un diagnostic de VIH, ont eu accès à des services de santé jusqu’en décembre 2020 et ont également été soumis à des tests de laboratoire pour dépister le SRAS-CoV-2 entre décembre 2020 et novembre 2021. Chaque personne atteinte du VIH incluse dans l’étude était appariée à une personne non atteinte du VIH en fonction de l’âge, du sexe, de la zone de services de santé communautaires ainsi que des résultats cliniques du SRAS-CoV-2. La période de l’étude coïncide avec le premier déploiement des vaccins en Colombie-Britannique et précède la détection du premier cas attribuable au variant Omicron dans la province.
L’efficacité des vaccins a été estimée au moyen d’une modélisation informatique. Les personnes qui avaient reçu plus de trois doses de vaccin contre la COVID-19 ont été exclues de l’analyse.