Une étude de recherche nationale vient d’être lancée pour étudier l’efficacité et l’innocuité des vaccins contre la COVID-19 chez les receveurs de greffe. Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et de son Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV), investit plus de 2,84 millions de dollars dans cette étude de recherche, basée à l’University Health Network et appelée PREVenT COVID, pour PRospective Evaluation of COVID-19 Vaccine in Transplant Recipients: A National Strategy.
« Comme les personnes ayant reçu une greffe d’organe solide et d’autres personnes immunodéprimées sont généralement exclues des essais cliniques de vaccins, il existe peu de données permettant de guider les meilleures pratiques cliniques pour ces populations », explique la Dre Deepali Kumar, chef de projet, clinicienne-chercheuse à l’Institut de recherche de l’Hôpital général de Toronto et directrice des maladies infectieuses liées au Centre de transplantation Ajmera. « Notre recherche comblera cette lacune en révélant comment les personnes greffées – qui prennent des médicaments immunosuppresseurs pour prévenir le rejet d’organe – réagissent aux vaccins contre la COVID-19. Nous comparerons leurs réponses immunitaires à celles des personnes non greffées ainsi qu’à celles qui ont contracté la COVID-19. »
Grâce à ce financement, l’équipe de la Dre Kumar lancera cette étude dans plusieurs centres de transplantation afin d’examiner les réponses anticorps à court et à long terme chez les greffés après la première et la deuxième dose de vaccins contre la COVID-19. L’équipe comparera ces réponses à celles d’individus sains n’ayant pas subi de greffe et à celles de greffés ayant contracté la COVID-19 naturellement.
L’équipe évaluera également le profil de sécurité à court et à long terme des vaccins chez les greffés, en suivant les taux de réactions locales et systémiques, de rejet d’organe et d’autres complications liées à la greffe.
« Les personnes qui ont reçu une greffe d’organe ou de cellules souches peuvent avoir des besoins uniques en matière d’immunisation. Par exemple, nous ne savons pas si l’efficacité des vaccins diffère selon le moment de l’immunisation par rapport à la greffe », ajoute la Dre Kumar.
Les chercheurs créeront ensuite un système national de surveillance de la sécurité de la vaccination contre la COVID-19 pour les personnes greffées. Ce système s’appuiera sur le Réseau national canadien pour la sécurité des vaccins, une initiative de surveillance de la sécurité des vaccins en cours à l’échelle du Canada.
« Notre objectif est d’aider à coordonner les efforts des organisations provinciales et nationales qui participent à la recherche sur la santé publique et la vaccination, et de faciliter le partage de renseignements entre les organismes de santé publique et les partenaires des patients », explique la Dre Kumar. « Cette recherche s’appuiera sur le leadership du Canada en matière de médecine de greffe et éclairera les politiques de santé afin de protéger le mieux possible les greffés contre la COVID-19. »
La vaccination contre la COVID-19 reste l’un des moyens les plus efficaces de se protéger et de protéger les autres contre la COVID-19. C’est pourquoi la vaccination est importante pour la population générale entourant les personnes immunodéprimées qui peuvent avoir une réponse immunitaire réduite aux séries de vaccins autorisés contre la COVID-19.
« Il est impératif d’étudier la réponse immunitaire et l’innocuité des vaccins non seulement dans la population générale, mais aussi dans les populations présentant des problèmes de santé spécifiques, comme les personnes ayant reçu une greffe d’organe », déclare Scott Halperin, coprésident du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins. « Nous devons nous assurer que les vaccins sont efficaces chez les Canadiens vulnérables : des études comme celle-ci nous permettront de savoir si une dose de rappel est nécessaire dans cette population spécifique. »
Le Programme de recherche en Don et Transplantation du Canada (PRDTC) a fourni le soutien d’infrastructure essentiel à l’alignement national de cette initiative multisite, unissant neuf sites d’étude à travers le Canada, incluant toutes les transplantations d’organes solides et de cellules souches chez les enfants et les adultes.
« Notre réseau bien développé et l’infrastructure de soutien du PRDTC nous ont permis de travailler rapidement et sans heurts pour unir les efforts de nombreux chercheurs et experts en santé publique à travers le pays afin de répondre à ces questions de recherche cruciales », déclare la Dre Lori J. West, directrice scientifique du PRDTC. « En travaillant ensemble, nous avons pu nous mobiliser rapidement et commencer à générer les connaissances dont nous avons besoin de toute urgence pour informer les patients, les familles et les politiques de santé publique », ajoute la Dre Marie-Josée Hébert, codirectrice scientifique du PRDTC.
À propos de l’University Health Network
L’University Health Network comprend les hôpitaux Toronto General et Toronto Western, le Princess Margaret Cancer Centre, le Toronto Rehabilitation Institute et le Michener Institute of Education du UHN. La portée de la recherche et la complexité des cas à l’University Health Network en ont fait une source de découverte, d’éducation et de soins aux patients à l’échelle nationale et internationale. L’University Health Network possède le plus important programme de recherche en milieu hospitalier au Canada, avec des recherches majeures en cardiologie, transplantation, neurosciences, oncologie, innovation chirurgicale, maladies infectieuses, médecine génomique et médecine de réadaptation. L’University Health Network est un hôpital de recherche affilié à l’Université de Toronto. Pour de plus amples renseignements : www.uhn.ca
À propos du Centre de transplantation Ajmera de l’University Health Network (UHN)
En tant que programme de transplantation le plus important et le plus complet du Canada, le Centre de transplantation Ajmera réalise plus de 600 transplantations chaque année, notamment de poumons, de cœur, de foie, de rein, de pancréas et d’intestin grêle. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site : UHNtransplant.ca
À propos du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins
Le Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV) finance la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 au Canada. Il s’agit d’un consortium d’organisations canadiennes– l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) – qui travaillent en collaboration pour mettre en commun leur expertise en matière de surveillance des vaccins. Le GRSV relève de l’ASPC et est financé par le secrétariat du GTIC. Il est coprésidé par le directeur du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI) et l’ancien président du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI). Parmi ses responsabilités, le GRSV, par l’intermédiaire du Comité exécutif du GTIC, fait des recommandations à l’ASPC sur le financement d’équipes de recherche qui peuvent se pencher sur des aspects importants de la réponse immunitaire, de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 ayant une pertinence en matière de santé publique et en portant attention à tous les groupes prioritaires.
Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 à la fin avril 2020. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le CoV-2 du SRAS au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes. Plus récemment, le groupe a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien à la surveillance des vaccins, notamment en ce qui a trait à leur efficacité et à leur innocuité. Notre objectif principal est de générer des données et des idées qui serviront de base aux interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site : www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/
RENSEIGNEMENTS AUX MÉDIAS
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Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 :
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