Anand SP, Prévost J, Nayrac M, Beaudoin-Bussières G, Benlarbi M, Gasser R, Brassard N, Laumaea A, Gong SY, Bourassa C, Brunet-Ratnasingham E, Medjahed E, Gendron-Lepage G, Goyette G, Gokool L, Morrisseau C, Bégin P, Martel-Laferrière V, Tremblay C, Richard J, Bazin R, Duerr R, Kaufmann D, Finzi A. Longitudinal analysis of humoral immunity against SARS-CoV-2 Spike in convalescent individuals up to 8 months post-symptom onset. Cell Rep Med. 2021 Mai 4. doi: 10.1016/j.xcrm.2021.100290
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Des chercheurs de l’Université de Montréal, le Dr Daniel Kaufmann et le Dr Andres Finzi, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de New York, confirment la présence d’une réponse immunitaire de longue durée au nouveau coronavirus SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19. Cette publication fait partie de leur recherche financée par le gouvernement du Canada, par l’entremise du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 et les Instituts de recherche en santé du Canada.
Bien que les chercheurs confirment des conclusions antérieures selon lesquelles les anticorps capables de bloquer de nouvelles infections finissent par décliner au fil du temps, ils révèlent que les cellules qui produisent ces anticorps (connues sous le nom de cellules B spécifiques au virus SARS-CoV-2) demeurent détectables pour une période allant jusqu’à huit (8) mois. De plus, une fois l’infection initiale contrôlée, les cellules B se transforment en cellules B à mémoire. Comme leur nom l’indique, ces cellules se souviennent du virus qu’elles viennent de combattre et elles sont en mesure de lutter contre de nouvelles infections éventuelles plus rapidement et efficacement que les cellules originales. Il est intéressant de noter que les chercheurs ont décelé ces cellules B à mémoire SRAS-CoV-2 chez tous les patients ayant guéri de la COVID-19.
Une autre fonction importante des anticorps consiste à étiqueter les cellules qui ont été infectées afin que ces cellules immunitaires spécialisées puissent trouver et détruire les cellules infectées. Cela a pour effet d’éliminer le virus qu’elles recueillent et de limiter la propagation de l’infection. À l’aide d’un test mis au point par leur équipe, ils ont détecté la présence d’anticorps capables de cibler les cellules infectées par le SRAS-CoV-2 pour les détruire pendant une période allant également jusqu’à huit (8) mois chez 85 % des patients ayant guéri de la COVID-19.
Une réponse immunitaire fonctionnelle et de longue durée au SRAS-CoV-2 est essentielle pour prévenir des réinfections, permettre une immunité collective et prédire l’efficacité des vaccins. En résumé, leurs résultats sur la longévité des cellules B à mémoire spécifiques au virus SARS-CoV-2 après une infection naturelle donne espoir que la vaccination permettra d’offrir une protection à long terme.