Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), soutient une étude qui portera sur la COVID-19 au sein de la communauté juive orthodoxe, une communauté ayant été frappée de façon disproportionnée par la maladie.
C’est la prévalence élevée de la COVID-19 dans la communauté juive orthodoxe de Montréal qui a amené la clinique médicale Refuah V’Chesed, dans le quartier du Mile-End, à faire appel à une équipe de recherche la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill afin de mener une étude collaborative. La clinique Refuah V’Chesed fournit des services à la communauté juive orthodoxe de tout le Québec.
« Notre premier objectif consiste à déterminer la prévalence de l’immunité au SRAS-CoV-2 (le virus responsable de la COVID-19) dans la communauté juive orthodoxe, que cette immunité soit acquise à la suite d’une infection ou de la vaccination, en tenant compte des traités génétiques communs des membres, de leurs problèmes de santé, de leurs croyances et de leurs comportements », explique le Pr Peter Nugus, chercheur principal de l’étude et professeur agrégé au Département de médecine de famille et à l’Institut d’éducation en sciences de la santé de McGill. « Il s’agit là d’une occasion exceptionnelle d’employer une méthodologie mixte et une approche interdisciplinaire pour comprendre comment une maladie se manifeste au sein d’une population, comment ses membres comprennent la santé et la maladie et comment ils se comportent en conséquence. »
L’équipe prélèvera des échantillons sanguins de 1 250 participants avant et après la vaccination afin d’étudier leur réponse immunitaire. La réponse immunitaire aux variants du SRAS-CoV-2 sera également étudiée. De plus, les chercheurs mèneront un sondage auprès de tous les participants, réaliseront des entrevues approfondies individuelles avec eux et effectueront de l’observation dans la communauté juive orthodoxe afin de mieux comprendre la vie et les défis quotidiens de ses membres.
« En plus de nous permettre de connaître l’étendue de la propagation du SRAS-CoV-2 au sein de cette communauté, cette étude nous aidera à atteindre un second objectif, soit de déterminer comment cette communauté peut contribuer à l’élaboration de politiques mieux adaptées à d’autres communautés marginalisées au Canada, » ajoute le Pr Nugus. « En effet, le respect des consignes de santé publique est plus élevé quand les politiques trouvent un écho dans une population et font référence à son mode de vie. En comprenant mieux les croyances et les coutumes de groupes aussi soudés, il sera possible d’améliorer leur adhésion aux politiques. »
« La clinique Refuah V’Chesed a joué un rôle crucial dans la gestion de la pandémie de COVID-19 au sein de nos communautés juives orthodoxes, qui ont été durement touchées et qui présentent encore un risque élevé d’augmentation des infections », affirme Aron Friedlander, agent de liaison médical principal de Refuah V’Chesed : Le Centre de santé et de soins de Montréal. « Nous sommes heureux de former un partenariat avec une équipe de recherche de McGill pour réaliser cette étude qui nous aidera à mieux comprendre l’immunité au SRAS-CoV-2 dans nos communautés et à nous préparer à protéger les familles si d’autres éclosions de COVID-19 surviennent. »
« Cette étude emploie une méthodologie mixte tout à fait inédite auprès de cette communauté à risque que nous aimerions mieux connaître, tout en générant des données qui serviront à l’élaboration de politiques », déclare le Dr Tim Evans, directeur administratif du GTIC. « En plus d’avoir une meilleure idée de l’étendue de l’infection et de la couverture vaccinale dans la communauté, l’équipe examinera beaucoup d’autres facteurs, en particulier la relation entre les croyances et comportements, d’une part, et la santé et la maladie, d’autre part. Cette étude nous en dira aussi un peu plus sur l’émergence des variants, notamment la nature et l’efficacité des réponses immunitaires suivant la vaccination pour contrôler l’infection ou la réinfection par le SRAS-CoV-2. »
L’équipe de recherche
À propos de l’Université McGill
Fondée en 1821, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au‑delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au‑delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.
Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé à la fin avril 2020 le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC). Le GTIC est supervisé par une équipe de direction bénévole composée d’experts et de scientifiques canadiens de premier plan provenant d’universités et d’hôpitaux de tout le pays qui cherchent à comprendre la nature de l’immunité découlant du nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 soutient de nombreuses études visant à déterminer l’ampleur de la propagation de l’infection au SRAS-CoV-2 au Canada (dans la population générale, dans certaines communautés et dans des populations prioritaires), comprendre en quoi consiste l’immunité qui suit l’infection, améliorer les méthodes de dépistage des anticorps et contribuer à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins qui sont distribués au Canada. Le Groupe de travail et son secrétariat collaborent étroitement avec un ensemble de partenaires, dont des gouvernements, des organismes de santé publique, des institutions, des organisations de santé, des équipes de recherche et d’autres groupes de travail, en plus de mobiliser des communautés et des intervenants. Son objectif premier consiste à produire des données et à susciter des idées pouvant orienter des interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site : www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/
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