Hall VG, Ferreira V, Ierullo M, Ku T, Majchrzak-Kita B, Kulasingam V, Humar A, Kumar D. Delayed-interval BNT162b2 mRNA COVID-19 vaccination enhances humoral immunity and induces robust T cell responses. Nat Immunol (2022). doi : https://doi.org/10.1038/s41590-021-01126-6.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Dans une étude financée par le GTIC et dirigée par la Dre Deepali Kumar, du Réseau universitaire de santé de Toronto, les chercheurs ont suivi les travailleurs de la santé qui ont reçu le vaccin Comirnaty de Pfizer. Un groupe a reçu la deuxième dose après l’intervalle standard de trois à six semaines, et les autres ont attendu de huit à 16 semaines. Tous les travailleurs de la santé ont acquis des réponses immunitaires après la vaccination, mais ceux qui avaient attendu pendant un intervalle plus long possédaient un plus grand nombre d’anticorps et une capacité de neutralisation plus élevée contre les variants alpha, bêta et delta du SRAS-CoV-2. Les résultats sont publiés dans la revue Nature Immunology.
Faits saillants
- Tous les participants ont acquis des réponses immunitaires après la vaccination.
- Les anticorps contre une partie précise du SRAS-COV-2 – le domaine de liaison du récepteur (RBD) – étaient beaucoup plus élevés dans le groupe qui avait attendu pendant l’intervalle plus long que dans celui qui avait attendu pendant l’intervalle standard.
- Les taux d’anticorps neutralisants contre les variants alpha, bêta et delta étaient également beaucoup plus élevés dans le groupe à l’intervalle plus long qu’à l’intervalle standard.
- Le taux de lymphocytes T (qui participent à l’immunité cellulaire) était semblable entre les groupes.
Au total, 93 travailleurs de la santé ont participé à cette étude. De ce nombre, 39 (41,9 %) ont reçu leur deuxième dose du vaccin après l’intervalle standard (de trois à six semaines) et 54 (58,1 %) après l’intervalle plus long (de huit à 16 semaines). La plupart des participants étaient des femmes (79,6 %), et l’âge médian de la cohorte était de 40,9 ans.
Cette étude démontre qu’un plus long intervalle entre les doses du vaccin produit des réponses immunitaires plus vigoureuses. C’est d’une grande importance pour les décideurs de la santé publique du monde entier qui planifient les stratégies vaccinales.