Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :
Heckman GA, Kay K, Morrison A, Grabowski DC, Hirdes JP, Mor V, Shaw G, Benjamin S, Boscart VM, Costa AP, Declercq A, Geffen L, Sang Lum TY, Moser A, Onder G, Van Hout H. Proceedings from an international virtual townhall: Reflecting on the COVID-19 pandemic: themes from long-term care. J Am Med Dir Assoc. Le 8 avril 2021. doi : 10.1016/j.jamda.2021.03.029.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
La pandémie de COVID-19 a été particulièrement dévastatrice pour les résidents en soins de longue durée (SLD) et leur communauté. C’est pourquoi des chercheurs, des cliniciens et des experts des politiques du monde entier, y compris le Pr Andrew Costa, le Dr George Heckman et le Pr John Hirdes, des chercheurs financés par le GTIC, se sont rencontrés dans le cadre d’une conférence virtuelle pour traiter d’enjeux importants liés aux SLD en contexte de COVID-19 et élaborer des recommandations stratégiques pratiques. Cet article, publié dans The Journal of the American Medical Directors Association (JAMDA), résume les thèmes de la rencontre et formule des recommandations afin que les personnes âgées évoluent dans un milieu sécuritaire et favorable.
Thèmes explorés
L’infrastructure physique : Selon des données du Canada et des États-Unis, le taux de COVID-19 en circulation dans la communauté était le déterminant primaire des éclosions de COVID-19 dans les établissements de SLD. De plus, l’entassement et le partage des chambres et des toilettes dans les grands établissements de SLD, qui répondent à d’anciennes normes du bâtiment, de même que les chaînes de résidences de SLD, ont été le théâtre de plus d’éclosions qu’ailleurs. Selon une analyse effectuée en Ontario, environ 30 % des décès en SLD auraient pu être évités si les résidents avaient habité dans une chambre individuelle sécurisée.
Le contrôle des infections et la perte d’autonomie des résidents en SLD : Les défis soulevés par la recherche d’équilibre entre les priorités sanitaires et les répercussions du confinement et des restrictions des visites sur les résidents en temps de pandémie ont été abordés. Hong Kong a été donnée en exemple en raison de ses relativement bonnes mesures de contrôle des infections, si bien que les établissements de SLD ont pu éviter les éclosions de SRAS-CoV-2 pendant les deux premières vagues. Cependant, pendant la troisième vague, 16 établissements de SLD de Hong Kong ont subi des éclosions. Après la pandémie de SRAS en 2003, les établissements de SLD de Hong Kong ont adopté des lignes directrices sur la prévention des maladies transmissibles, mises à jour régulièrement depuis. Des mesures de contrôle des infections doivent être adoptées, mais de manière à ne pas nuire aux résidents et à respecter leur autonomie.
La dotation en personnel : Les participants ont parlé de la dotation en personnel en SLD et de l’intérêt de directives éclairées pour favoriser des modèles optimaux de dotation en personnel, de formation et de soins. Ils ont échangé sur les recommandations du groupe de travail sur les soins de longue durée de la Société royale du Canada. Il est entendu qu’il faut embaucher plus de personnel, mieux planifier la main-d’œuvre et mieux former tous les membres du personnel, des soignants non réglementés aux médecins. Une plus grande présence des médecins sur place était liée à de meilleurs résultats cliniques pour les résidents. Les échanges se sont terminés par un appel à la mise en œuvre d’un cadre qualitatif en SLD au moyen de données cliniques pertinentes qui inspireront des mesures visant un meilleur mode d’organisation, de formation et de certification du personnel clinique.
Bref, les auteurs reprennent le message de plus de 130 experts provenant de cinq continents qui conviennent de l’énorme somme de travail à effectuer pour apporter des changements profonds et significatifs pour les personnes âgées qui habitent dans des résidences de SLD. Leur milieu physique devrait être restructuré pour promouvoir leur bien-être optimal et un meilleur contrôle des infections. Ces mesures doivent tenir compte de l’ensemble de leurs besoins physiques et psychosociaux. Les membres du personnel qui travaillent en SLD méritent des emplois stables et des milieux de formation bien encadrés. La mise en œuvre d’un système d’assurance qualité qui repose sur des données solides peut présider à des changements véritables et profonds pour les personnes âgées en perte d’autonomie du monde entier.