Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :
Sundaram M, Nasreen S, Calzavara A, He S, Chung H, Bronskill SE, Buchan SA, Tadrous M, Tanuseputro P, Wilson W, Wilson S, Kwong JC. Background rates of all-cause mortality, hospitalizations, and emergency department visits among nursing home residents in Ontario, Canada to inform COVID-19 vaccine safety assessments. Vaccine. 2021;39:5265-70. doi : https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2021.07.060
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Des chercheurs du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), y compris les Drs Jeffrey Kwong and Kumanan Wilson, qui sont financés par le GTIC, ont fourni les taux épidémiologiques de référence sur la mortalité et les hospitalisations afin d’étudier le pronostic de la COVID-19 chez les résidents en soins de longue durée de l’Ontario. Dans un manuscrit paru récemment dans Vaccines, ils ont constaté que la fin de l’année 2020 a marqué le retour aux taux de décès de référence antérieurs à la pandémie, après une hausse majeure de ces taux au cours de la première vague de la pandémie.
Pour évaluer l’innocuité des vaccins, on compare souvent les taux de mortalité et d’hospitalisation (pour quelque raison que ce soit) avant et après le déploiement des vaccins. Toutefois, pendant une pandémie en évolution, les taux d’hospitalisation peuvent fluctuer parce que la population peut hésiter à se rendre à l’hôpital, de crainte de contracter l’infection. Pendant la première vague de la pandémie de COVID-19, les hospitalisations et les consultations à l’urgence ont diminué par rapport aux taux des dix années précédentes (de 2010 à 2019, avant la pandémie), probablement par peur de contracter le virus en milieu hospitalier, mais également à cause des politiques gouvernementales sur l’envoi à l’hôpital des résidents en soins de longue durée, afin d’éviter l’engorgement du système hospitalier.
Faits saillants
- Entre le 1erjanvier 2010 et le 31 décembre 2019, une moyenne de plus de 80 000 Ontariens habitait dans des établissements de soins de longue durée au cours d’un mois donné, pour une moyenne de 2,3 décès, de 3,1 hospitalisations et de 3,6 consultations à l’urgence sur 100 résidents par mois. Les taux de mortalité étaient plus élevés chez les hommes et les résidents de plus de 80 ans.
- Le nombre de résidents en soins de longue durée a diminué régulièrement entre mai 2020 (moins de 78 000) et octobre 2020 (73 500).
- Un taux de mortalité plus élevé a été recensé en avril et mai 2020 (4 et 3,4 résidents sur 100 par mois, respectivement). Ces différences marquées ont coïncidé avec les taux accrus d’infection par la COVID-19.
- Les hospitalisations et les consultations à l’urgence ont diminué à compter de février 2020, et les taux les plus faibles ont été observés en avril 2020 (juste un peu plus de 1,5 et de 1 résident sur 100 par mois, respectivement).
- Plus d’hommes et de résident âgés (de plus de 80 ans) sont décédés, quelle que soit la période évaluée.
Selon les résultats, le taux de mortalité des résidents en soins de longue durée a atteint un sommet au début de la pandémie de COVID-19, quels que soient l’âge et le sexe, mais est revenu à un taux se rapprochant de celui d’avant la pandémie entre août et octobre 2020. De plus, l’analyse a confirmé une baisse des hospitalisations et des consultations à l’urgence des résidents en soins de longue durée ontariens en 2020, par rapport à la période de 2010 à 2019. Les auteurs ont attribué ce phénomène à une plus grande réticence à demander des soins hospitaliers pour d’autres causes que la COVID-19 au début de la première phase de la pandémie.