Projet d’héritage du GTIC

Réunion de sérosurveillance d’Héma-Net

Du 14 au 16 février 2024, le GTIC a organisé la Réunion de sérosurveillance d’Héma-Net, un projet d’héritage du GTIC, au Cercle Universitaire de McGill. La réunion visait à évaluer l’état actuel et prospectif des sciences liées à la sérosurveillance et à produire un plan d’action triennal pour Héma-Net. Des représentants de l’Agence de la santé publique du Canada, plusieurs laboratoires provinciaux et des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la Santé y ont présenté et participé.

Jour 1

Discours d’ouverture : Continuité du
GTIC : Possibilités de sérosurveillance au Canada

Conférencier: Tim Evans

Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 a été financé en avril 2020 pour mobiliser les connaissances sur l’infection et l’immunité liées au SRAS-CoV-2 et pour éclairer la réponse de santé publique à la pandémie de COVID-19. Le Dr Tim Evans, directeur administratif du GTIC, présente ses réflexions sur les quatre dernières années d’activités du groupe de travail et souligne les succès d’un réseau pancanadien dans la collecte et la synthèse des activités de recherche sur le SRAS-CoV-2 dans un format utilisable par les responsables de la santé publique. Alors que le groupe de travail arrive au terme de son mandat, le Dr Evans démontre la nécessité d’un réseau de sérosurveillance permanent (Héma-Net) pour s’assurer que les collaborations et les partenariats fondés sur l’utilisation d’échantillons résiduels (autrement rejetés) soient exploités de manière appropriée pour les urgences sanitaires et les pandémies de l’avenir. Les objectifs de la Réunion du réseau de sérosurveillance Héma-Net sont discutés, préparant ainsi le terrain pour les trois prochains jours de cette réunion.

Fondements de la sérosurveillance : Les leçons du SeroSummit 2023

Conférenciers : Bill Moss, Andrea Carcelen.
Modératrice : Prativa Baral


En mars 2023, le Serosurveillance Summit a été organisé par le Pr Bill Moss et la Pre Andrea Carcelen à l’International Vaccine Access Center de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health afin d’identifier les défis et les solutions potentielles pour la mise en place de programmes de sérosurveillance dans le monde entier. Les Prs Moss et Carcelen ont présenté certains des fondements de la sérosurveillance, sur la base des leçons tirées du sommet de l’année dernière. Plus précisément, ils ont examiné la faisabilité et l’utilité des systèmes de sérosurveillance multiplex pour identifier les lacunes immunitaires pour les maladies évitables par la vaccination dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ils ont également discuté des possibilités et des défis liés à la mise en œuvre de la sérosurveillance dans plusieurs cas d’utilisation, y compris des discussions approfondies sur les enjeux relatifs à la chaîne d’approvisionnement, aux essais en laboratoire, à l’analyse des données et aux opérations.

Stratégie scientifique : cas d’utilisation pour la sérosurveillance

Conférenciers : Shelly Bolotin, Agatha Jassem, Steve Drews, Inna Sekinov, Sheila O’Brien, Iris Ganser.
Modérateurs : Steve Drews et Agatha Jassem

 

La discussion sur la stratégie scientifique a porté principalement sur l’exploration de quelques cas d’utilisation de la sérosurveillance au Canada. Les panélistes ont discuté d’un cas d’utilisation, identifiant les lacunes et les occasions dans la stratégie actuelle de surveillance de la santé publique, tout en démontrant comment la sérosurveillance peut être utilisée pour mettre en œuvre de meilleures décisions politiques. Inna Sekirov, Ph. D., a évoqué la nécessité d’une sérosurveillance permanente du SRAS-CoV-2 pour éclairer la politique relative aux doses de rappel ainsi que les réponses appropriées à d’autres agents pathogènes respiratoires et/ou à de futures pandémies. La Pre Bolotin a donné un aperçu de la rougeole au Canada, en soulignant le rôle que la sérosurveillance peut jouer dans l’évaluation des programmes de vaccination et l’anticipation des épidémies. Les Pres O’Brien et Ganser ont évoqué l’incroyable potentiel de la sérosurveillance longitudinale pour comprendre la dynamique de décroissance des anticorps après une infection et/ou une vaccination. Enfin, le Pr Drews a présenté un cas d’utilisation potentielle de la sérosurveillance pour surveiller l’impact du changement climatique sur les maladies émergentes. Le panel a démontré avec certitude que la sérosurveillance peut être utilisée pour comprendre l’impact d’un éventail de maladies transmissibles et non transmissibles affectant les Canadiens.

Stratégie de données : Gouvernance des données, plateformes et liens

Conférenciers : Harriet Ware, David Buckeridge, Sheila O’Brien, Lori Beach.
Modératrice : Cate Hankins

 

Un couplage adéquat des données est essentiel pour réaliser le plein potentiel des initiatives de sérosurveillance. Cette séance a mis l’accent sur la valeur du lien entre les données de sérosurveillance et les dossiers médicaux et a discuté des défis réels concernant le couplage des données pendant la pandémie de COVID-19. Le panel a également abordé les défis liés au partage des données à l’échelle de notre pays et a délibéré sur la nécessité d’établir des processus normalisés de gestion des données afin de garantir la préparation aux urgences sanitaires endémiques et émergentes.

Gestion de la confidentialité et du consentement éthique pour le sang résiduel

Conférenciers : Deborah Money, Caroline Quach, Mélanie Dieudé, Ray Saginur.
Modératrice : Cate Hankins

 

Si les échantillons de sang résiduel représentent une valeur ajoutée considérable pour les initiatives de sérosurveillance, il est important de tenir compte des considérations éthiques liées à leur utilisation prévue, tout en respectant la vie privée des Canadiens. La Dre Money a donné un aperçu de son expérience de la gestion des complexités liées à la protection de la vie privée dans les projets de surveillance prénatale. Certains des panélistes, notamment Dre Quach, Pre Dieudé et Dr Saginur, ont également discuté de la manière dont des documents et des cadres éthiques peuvent être créés pour garantir que les participants aux études soient bien informés tout en utilisant le plein potentiel de leurs précieux échantillons biologiques pour faire avancer les priorités de santé publique.

Évaluation du rapport qualité-prix d’un réseau de sérosurveillance

Conférenciers : Jonathon Campbell, Cate Hankins, Sherrie Kelly, Caroline Wagner.
Modérateur : Jonathon Campbell

 

L’Agence de la santé publique du Canada dispose de plusieurs plateformes de surveillance de routine qui ont été utilisées pour comprendre l’impact de diverses maladies aiguës et chroniques sur la population canadienne. Le Pr Campbell a présenté une évaluation du rapport qualité-prix d’un réseau unifié de sérosurveillance tel que Héma-Net, par rapport à d’autres efforts de surveillance essentiellement verticaux. Une combinaison de différentes stratégies de surveillance (y compris la sérosurveillance et la surveillance des eaux usées) peut être utilisée conjointement pour combler les lacunes appropriées dans les priorités de santé publique. La présentation a également démontré la valeur d’Héma-Net au-delà de l’espace de santé publique, pour l’économie, ainsi que pour le renforcement des capacités et la préparation biomédicale, en vue de futures urgences de santé publique.

Jour 2

Discours-programme : Passé, présent et futur de la sérosurveillance

Conférencière : Maria Van Kerkhove

 

La présentation de Maria Van Kerkhove, Ph. D., a donné un aperçu du passé, du présent et des orientations futures de la sérosurveillance. La présentation s’est concentrée sur les efforts de séro-épidémiologie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Maria Van Kerkhove a décrit l’élaboration des lignes directrices CONSISE dans le contexte de l’épidémie de grippe H5N1, qui a permis d’uniformiser les meilleures pratiques en matière de réalisation et de communication d’études. Ces lignes directrices ont depuis été adaptées à d’autres agents pathogènes préoccupants, comme ce fut le cas récemment lors de la pandémie de COVID-19. Maria Van Kerkhove a souligné le rôle clé des études menées par des pays à revenu faible et intermédiaire pendant la pandémie de COVID-19, le succès du tableau de bord SeroTracker et l’importance de la collaboration et du maintien de la préparation à la pandémie.

La sérosurveillance, une capacité scientifique essentielle en matière de santé publique

Conférenciers : Maria Van Kerkhove, David Buckeridge, Alicen Spaulding.
Modératrice : Sarah Viehbeck

 

Après l’exposé de Maria Van Kerkhove, Ph. D., une table ronde a mis en lumière le rôle de la sérosurveillance dans le paysage actuel de la santé publique, les défis et les obstacles existants, ainsi que les besoins et les possibilités futurs de renforcement de la sérosurveillance en tant que capacité essentielle de la santé publique. Les panélistes ont discuté des lacunes dans l’actualité de la synthèse des données et dans l’infrastructure des données. Ils ont également discuté de la fiabilité des modèles complexes de surveillance des maladies, de l’importance de la collaboration et de la prestation de ressources en fonction des priorités locales, de la manière dont la sérosurveillance pourrait compléter le paysage de la surveillance au sens large, et de l’importance du renforcement et de la conservation des capacités.

Efforts nationaux de sérosurveillance dans le monde entier

Conférenciers : Olav Hungnes, Hans Zaaijer, Helen Ward.
Modérateur : Tim Evans.

 

Pour mieux comprendre le paysage mondial de la sérosurveillance, ce panel s’est concentré sur les efforts nationaux de sérosurveillance existants dans le monde, en identifiant les meilleures pratiques, les leçons apprises et les possibilités de collaboration et de standardisation des approches au niveau mondial. Les présentations ont mis en évidence des cas d’utilisation de la sérosurveillance à partir de sérums résiduels et/ou d’échantillons de donneurs de sang dans trois pays différents, à savoir la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Plus précisément, les présentations ont porté sur les points suivants : 1) l’utilisation de sang résiduel prélevé annuellement et analysé par l’institut norvégien de santé publique pour étudier la transmission de la grippe, l’immunité et l’efficacité des vaccins; 2) les cas d’utilisation de la sérosurveillance par Sanquin, la banque nationale de sang des Pays-Bas; et 3) le cas d’utilisation de la sérosurveillance pour évaluer la transmission communautaire au Royaume-Uni à l’aide de trousses de tests d’autodépistage d’anticorps.

Possibilités d’analyses de sérosurveillance transnationale

Conférenciers : Thomas Jaenisch, Isabel Bergeri, Mairead Whelan, Harriet Ware.
Modérateur : Tim Evans

 

Afin de mieux comprendre comment les efforts de sérosurveillance peuvent être synthétisés dans différents pays, ce panel a exploré les avantages et les défis de la collaboration internationale, y compris le partage et l’analyse des données, ainsi que les stratégies d’harmonisation des efforts entre les différentes juridictions. Plus précisément, cette séance a mis en lumière des exemples de sérosurveillance menée à l’échelle multinationale ou mondiale. Il s’agissait notamment d’exemples d’études de séroprévalence à grande échelle, de cas d’utilisation combinant des données de séroprévalence avec des données d’adéquation environnementale, d’efforts visant à normaliser la méthodologie de recherche et les rapports, et d’efforts visant à synthétiser et à harmoniser les données de sérosurveillance.

Frontières scientifiques de la sérosurveillance (immunologie de précision et sérolomique pour la santé publique)

Conférenciers : Monika Strengert, Alex Dulovic, Emilia Liana Falcone.
Modératrice : Jennifer Gommerman

 

Le panel sur les frontières scientifiques s’est penché sur les nouvelles approches scientifiques et les technologies soutenues par la sérosurveillance, en discutant des applications et des implications actuelles et futures des efforts de sérosurveillance. Plus précisément, Monika Strengert, Ph. D., a décrit l’utilisation de tests multiplex pour les analyses à haut débit de l’immunité humorale, qui sont utilisés pour évaluer l’immunité croisée et partielle contre les pathogènes d’intérêt et pour créer des profils avancés de réponse à la vaccination. Alex Dulovic, Ph. D., a présenté des cas d’utilisation de tests d’immunité multiplex pour identifier les réinfections par le VRS et étudier la maladie de Lyme en une seule étape de test. Enfin, la Dre Falcone a fait part de ses observations concernant la recherche clinique sur les séquelles des maladies infectieuses causées par le dérèglement du microbiote et la possibilité d’exploiter la séroprévalence pour surveiller la prévalence des maladies chroniques.

Série de présentations :

Présentation 1 : Observatoire mondial d’immunologie : Une carte météorologique pour les virus (Michael Mina)

Présentation 2 : PREMISE : Possibilités concernant le diagnostic et le traitement (Alicen Spaulding)

Conférenciers : Michael Mina, Alicen Spaulding.
Modératrice : Ligia Pinto

Cette séance a présenté les possibilités et le potentiel d’innovation en matière de sérosurveillance, avec l’introduction d’un Observatoire immunologique mondial par le Dr Michael Mina et du Pandemic Response Repository through Microbial and Immune Surveillance and Epidemiology (PREMISE) par Alicen Spaulding, Ph. D. Plus précisément, la présentation du Dr Mina a décrit l’utilisation de la technologie d’immunoprécipitation par exposition sur phages pour cartographier l’immunité et les antécédents d’infection des individus. Il a également souligné les défis liés à l’intensification de ces efforts et des considérations d’ordre éthique. Alicen Spaulding a ensuite présenté le programme PREMISE, qui vise à créer un répertoire d’essais immunitaires et de contre-mesures immunobiologiques afin d’accélérer la réponse à la pandémie. La séance a également abordé les défis posés par la diminution de l’intérêt pour la préparation aux pandémies de manière plus générale.

Capacités de modélisation à l’aide de données de sérosurveillance

Conférenciers : Daniel Park, Caroline Wagner, Jane Hefferman.
Modérateur : David Buckeridge

 

Cette séance a présenté des cas d’utilisation des capacités de modélisation utilisant des données de sérosurveillance, leurs applications en santé publique, ainsi que les défis et les meilleures pratiques lors de l’intégration de la modélisation avec des données de sérosurveillance. Plus précisément, Daniel Park a présenté une étude de cas d’un modèle SIR de transmission de l’entérovirus D68 et l’utilisation de données de séroprévalence pour combler les lacunes dans les connaissances sur la susceptibilité de la population. La Pre Wagner a évoqué les cas d’utilisation de la modélisation des infections par le SRAS-CoV-2 et des vaccins. La Pre Heffernan a présenté des méthodes d’immuno-épidémiologie et l’utilisation de modèles pour prévoir la longévité de l’immunité pour les réponses humorales et à médiation cellulaire tout en les caractérisant au sein de la population. Les discussions ont porté sur la possibilité de modèles multi-pathogènes, les défis liés à la fiabilité et au partage des données en général, ainsi que sur la valeur ajoutée unique des données de sérosurveillance dans les efforts de modélisation.

Jour 3

Besoins fédéraux et provinciaux en matière de sérosurveillance

Conférenciers : Nadine Sicard, Shelly Bolotin, Carmen Charlton, Lori Beach, Derek Stein, Inna Sekirov.
Modératrice : Sarah Viehbeck

 

La complexité de la sérosurveillance au Canada exige des stratégies adaptées qui répondent aux besoins spécifiques de chaque province dans un cadre national cohérent. L’identification et la résolution des problèmes régionaux sont essentielles pour améliorer la surveillance et la réponse en matière de santé publique. Cela suppose un effort de collaboration pour innover et adapter les pratiques de sérosurveillance, en veillant à ce qu’elles soient suffisamment complètes et flexibles pour répondre aux divers paysages sanitaires du pays. Les panélistes ont mis en évidence certains de ces défis et discuté de l’impact des limitations de ressources, tout en soulignant la nécessité de s’aligner sur les priorités fédérales lors de l’actualisation des plans nationaux de préparation aux pandémies.

Dimensions de la recherche en matière de sérosurveillance dans le contexte de la préparation à une pandémie

Conférencières : Ligia Pinto, Melissa Coughlin, Alicen Spaulding.
Modératrice : Jennifer Gommerman

 

Ce groupe d’expertes internationales a discuté de l’utilité de la sérosurveillance au-delà de la surveillance des maladies. La recherche en matière de sérosurveillance joue un rôle essentiel dans l’amélioration de notre préparation aux pandémies, car elle permet de mieux comprendre les réponses immunitaires, la propagation des maladies et la mise au point de vaccins et de stratégies thérapeutiques. Ligia Pinto, Ph. D., a présenté en détail les derniers développements de la recherche sérologique dans le cadre de SeroNet, en soulignant le rôle de la sérologie dans la compréhension des réponses immunitaires, le suivi de la propagation des maladies et l’orientation du développement des vaccins et des traitements. Ensuite, la présentation de la Dre Coughlin a détaillé les efforts de surveillance du CDC sur le SRAS-CoV-2 aux États-Unis, en se concentrant sur les études de séroprévalence afin d’obtenir une image complète des infections, y compris celles qui ne sont pas signalées dans la surveillance basée sur les cas. Dans l’ensemble, le panel a discuté des défis liés à l’utilisation de tests d’anticorps précoces dans le dépistage de la COVID-19, de l’importance d’une communication publique claire, de la distinction entre l’immunité acquise par les vaccins et l’immunité acquise par l’infection, et de l’intégration de l’immunité à médiation cellulaire dans le cadre de la surveillance. Les discussions ont mis l’accent sur la nécessité d’une infrastructure de surveillance durable, d’une coordination entre les parties prenantes et de l’exploitation des enseignements tirés pour la préparation aux futures pandémies.

Évaluation de la représentativité des données de sérosurveillance au sein de la population

Conférenciers : Deborah Money, Dawn Bowdish, Scott McLeish, Alton Russell.
Modérateur : Alton Russell

Il est essentiel d’évaluer la représentativité des données de sérosurveillance pour comprendre la véritable dynamique de la propagation de la maladie au sein de la population canadienne. Le Pr Russell a présenté des stratégies qui peuvent être utilisées pour identifier les lacunes dans la représentativité de la population lors de l’utilisation d’échantillons de sang résiduel. Par la suite, la Pre Bowdish et la Dre Money ont présenté des données montrant comment des mesures adéquates et des enquêtes ciblées sur des populations spécifiques peuvent être élaborées pour résoudre ces problèmes et assurer une compréhension plus complète de la prévalence et de l’immunité des maladies dans différents groupes démographiques. Les efforts visant à combler ces lacunes comprennent la collecte de données démographiques complètes, l’intégration des données en temps opportun et des méthodes d’échantillonnage innovantes telles que l’utilisation d’échantillons de sang prénatal résiduels. Les stratégies définies par Statistique Canada visaient à améliorer la représentativité par une couverture plus large et un traitement plus rapide des résultats, afin de soutenir les efforts de préparation à la pandémie.

Mise en place d’un réseau de laboratoires pour la sérosurveillance partout au Canada

Conférenciers : Inna Sekirov, Lori Beach, Amanda Lang, Derek Stein, Carmen Charlton.
Modérateur : Marc-André Langlois

 

Le groupe d’experts a réuni un élément essentiel du réseau Héma-Net : un réseau coordonné de laboratoires capables de traiter divers échantillons biologiques à base de sang afin de répondre aux menaces sanitaires endémiques et émergentes qui pèsent sur les Canadiens. Ce groupe d’experts a discuté de la nécessité pour les laboratoires du Canada de collaborer entre eux et avec le Réseau canadien des laboratoires de santé publique/Laboratoire national de microbiologie afin de garantir la comparabilité des essais et le maintien de normes uniformes pour les différents équipements, essais et réactifs. Les membres du panel ont également évoqué les nombreux défis en matière de ressources auxquels ils ont été confrontés pendant la pandémie de COVID-19, notamment le maintien d’un personnel très talentueux, les difficultés liées à l’acquisition d’équipements, le transport d’échantillons et les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. Les solutions à ces problèmes peuvent consister à tirer parti des réseaux nationaux et à établir des procédures pour rationaliser les accords de transfert de matériel, l’envoi d’échantillons à des laboratoires régionaux spécialisés et le partage des données.

Renforcement des capacités et des infrastructures dans l’ensemble du réseau

Conférenciers : Angela Crawley, Mairead Whelan, Lori Beach, Sheila O’Brien.
Modérateur : David Buckeridge

Une bibliothèque de spécimens résiduels sélectionnés et utilisés dans le cadre d’initiatives de sérosurveillance est un outil extrêmement précieux pour assurer l’élaboration de contre-mesures biomédicales et la préparation aux situations d’urgence. L’absence d’une biobanque nationale/régionale établie a constitué un obstacle à la mise au point et à la normalisation des tests pendant la pandémie de COVID-19. La Pre Crawley, du réseau CoVaRR-Net, a présenté les efforts déployés par son réseau pour créer l’Alliance canadienne des biobanques et des données afin de faciliter l’établissement de normes et le partage des ressources partout au Canada. Les Pres O’Brien et Beach ont fait part de leur point de vue sur certains des défis auxquels sont confrontées les petites juridictions et ont souligné la nécessité de mettre en place des systèmes de sérosurveillance solides et adaptables qui favorisent la collaboration à l’échelle nationale. Enfin, Mairead Wheland a insisté sur la nécessité d’adopter une approche de produit viable minimum afin de garantir que Héma-Net puisse être bâti sur des bases solides.

Discours de clôture : Réunion de sérosurveillance d’Hema-Net

Conférencier : Tim Evans

Le Dr Tim Evans a résumé les principales conclusions des trois derniers jours de la Réunion de sérosurveillance d’Héma-Net. Ces conclusions sont présentées avec des suggestions sur les prochaines étapes du développement du réseau. Le reste de cette séance est une discussion ouverte au cours de laquelle les participants à la réunion font part de leurs suggestions concernant le produit minimum viable pour la première version d’Héma-Net, ses cas d’utilisation les plus convaincants, les partenariats nationaux et internationaux nécessaires pour réussir, et la vision à court et à long terme pour atteindre le plein potentiel du réseau.