Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Rosychuk RJ, Khangura JK, Ortiz SS, Cheng I, Bielska IA, Yan J, Morrison LJ, Hayward J, Grant L, Hohl CM; Canadian COVID-19 Rapid Response Network (CCEDRRN) pour le Réseau canadien de recherche en urgence (RéCRU). Characteristics and outcomes of patients with COVID-19 who return to the emergency department: a multicentre observational study by the Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN). Emerg Med J. Le 16 février 2024:emermed-2023-213277. doi : 10.1136/emermed-2023-213277.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC publiée dans le Emergency Medicine Journal, qui reposait sur des données tirées de 47 urgences canadiennes, a établi qu’entre le 1er mars 2020 et le 31 mars 2022, un patient sur dix était retourné à l’urgence à l’improviste dans les 30 jours à cause de la COVID-19. La durée médiane avant cette consultation était de quatre jours. Un âge plus avancé, une grossesse, la présence d’autres co-morbidités (p. ex., cancer, obésité, transplantation d’organe), l’utilisation actuelle ou passée de substances psychoactives, une température plus élevée ou une maladie grave selon l’OMS étaient associés à une plus forte probabilité de retour à l’urgence. Cette nouvelle consultation à l’urgence était moins probable chez les femmes et les personnes qui avaient reçu des doses de rappel ou étaient pleinement vaccinées. L’étude était dirigée par la Pre Rhonda Rosychuk de l’Université de l’Alberta et la Dre Corinne Hohl, de l’Université de la Colombie-Britannique, au nom du Canadian COVID-19 Rapid Response Network (CCEDRRN) pour le Réseau canadien de recherche en urgence (RéCRU).
Entre le 1er mars 2020 et le 31 mars 2022, 39 809 patients ont obtenu un diagnostic de COVID-19 dans les urgences du Canada. Ils représentaient 44 862 des consultations à l’urgence liées à la COVID-19 dans 47 établissements pendant six vagues de la pandémie (moyenne de 1,1 consultation par patient).
Faits saillants
- Au total, 35 468 patients (89 %) s’étaient rendus à l’urgence une fois, tandis que 4 341 (11 %) y étaient retournés dans les 30 jours (moyenne de 2,2 consultations).
- Les consultations supplémentaires étaient moins susceptibles d’être effectuées par des femmes (rapport de cotes [RC]=0,82) et des personnes qui avaient reçu des doses de rappel ou étaient pleinement vaccinées (RC=0,48).
- Dans l’ensemble, 40 % des patients qui ont consulté une fois et 16 % de ceux qui ont consulté plusieurs fois ont été hospitalisés à leur première consultation. Par ailleurs, 41 % des patients qui ont consulté plusieurs fois ont été hospitalisés à la deuxième consultation. Dans le groupe qui a consulté plusieurs fois, la période médiane entre la première et la deuxième consultation était de quatre jours, et 49 % sont retournés à l’urgence dans les 72 heures.
- La durée médiane du séjour hospitalier chez les patients hospitalisés du groupe qui a consulté plusieurs fois était de dix jours. Dans ce groupe, la plupart des décès se sont produits à la deuxième consultation à l’urgence (185 cas sur 208), et neuf, à l’urgence lors de la deuxième consultation.
- Le retour à l’urgence était associé à divers facteurs, y compris un âge plus avancé (RC=1,25 par décennie), une grossesse (RC=1,86), la présence d’autres maladies (p. ex., RC= 1,72 pour le cancer, RC=2,01 pour l’obésité, RC=2,18 pour une transplantation d’organe), la consommation actuelle ou passée de substances psychoactives (RC=1,52), une température plus élevée (RC =1,34 par degré Celsius) ou une maladie grave selon l’OMSInclut la détresse respiratoire et la fréquence respiratoire à l’arrivée. (RC=1,41).