Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Datwani S, Kalikawe R, Mwimanzi F, Speckmaier S, Liang R, Sang Y, Waterworth R, Yaseen F, Lapointe HR, Barad E, DeMarco ML, Holmes DT, Simons J, Montaner JSG, Romney MG, Brumme ZL, Brockman MA. Dynamics of T-cell responses following COVID-19 mRNA vaccination and breakthrough infection in older adults. Pathog Imm; le 17 novembre 2023. doi : https://doi.org/10.20411/pai.v8i1.613.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiée dans la revue Pathogens and Immunity, les adultes de 65 ans et plus présentaient une vigoureuse réponse des lymphocytes T CD4+Cellules qui jouent un rôle central dans le système immunitaire lors de la production des lymphocytes B et des réponses humorales et CD8+Cellules cytotoxiques qui reconnaissent et éliminent les cellules infectées par un virus après avoir reçu deux doses de vaccin à ARNm contre la COVID-19, et cette réponse a considérablement augmenté après la troisième dose. L’ampleur de la réponse immunitaire des lymphocytes T chez les personnes âgées était comparable à celle des travailleurs de la santé de moins de 50 ans. Une infection postvaccinale accroissait encore davantage la réponse des lymphocytes T chez les personnes âgées vaccinées. Cette étude était dirigée par le Pr Mark Brockman de l’Université de la Colombie-Britannique, en collaboration avec la Pre Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser et du Dr Marc Romney de l’Université de la Colombie-Britannique.
Faits saillants
- Les personnes qui ont reçu une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 présentaient souvent des fréquences de lymphocytes T CD4+Cellules qui jouent un rôle central dans le système immunitaire lors de la production des lymphocytes B et des réponses humorales et CD8+Cellules cytotoxiques qui reconnaissent et éliminent les cellules infectées par un virus propres aux spicules du SRAS-CoV-2 beaucoup plus élevées qu’après deux doses. Ces fréquences ne différaient pas entre les adultes plus âgés et les plus jeunes après l’une ou l’autre dose.
- Après correction compte tenu des facteurs sociodémographiques (âge, sexe à la naissance, race), de la santé et des variables liées aux vaccins, les analyses ont confirmé qu’un âge plus avancé n’était pas associé à des différences de réponses des lymphocytes T produits par la vaccination.
- La fréquence des réponses des lymphocytes T propres aux spicules après deux doses de vaccin était le meilleur prédicteur des fréquences de lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres aux spicules du SRAS-CoV-2 après ces trois doses de vaccin.
- Les personnes qui avaient reçu trois doses de vaccin et contracté une infection par le variant BA.1/BA.2 Omicron par la suite possédaient des fréquences de lymphocytes T CD4+ et CD8+ beaucoup plus élevées, tant chez les adultes plus âgés que chez les plus jeunes.
- Dans les analyses exploratoires, après trois doses de vaccin, les personnes qui avaient exprimé le marqueur génétique des antigènes des leucocytes humainsLes gènes HLA participent au système immunitaire en fournissant des directives pour la production de protéines qui aident l’organisme à reconnaître l’infection et à lutter contre elle. (HLA-A)*02:03 possédaient des fréquences plus élevées de lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres aux spicules du SRAS-CoV-2 après la vaccination. Ce peut être à cause des nombreux épitopes des lymphocytes T CD8+ propres au HLA-A*02:03 à forte capacité de liaison dans la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2.
Pour terminer, l’étude indique que de multiples contacts avec l’antigène spiculaire de la COVID-19, que ce soit par la vaccination ou par une infection postvaccinale, accroissent les fréquences de lymphocytes T chez les adultes de tout âge, un âge plus avancé n’étant pas associé à une altération des réponses cellulaires. Ces observations font ressortir l’importance de consentir des efforts continus en matière de vaccination, y compris encourager les personnes à maintenir leurs doses de rappel à jour.
Cette étude portait sur 50 travailleurs de la santé de 50 ans ou moins (âge médian de 39 ans) et 40 adultes âgés de 65 ans et plus (âge médian de 79 ans) de la Colombie-Britannique qui n’avaient jamais été infectés par la COVID-19 jusqu’à au moins un mois après leur troisième dose de vaccin à ARNm contre la COVID-19.