Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Reddon H, Barker B, Bartlett S, Márquez AC, Sekirov I, Jassem A, Morshed M, Clemens A, Beck McGreevy P, Hayashi K, DeBeck K, Krajden M, Milloy MJ, Socías ME. Uptake of SARS-CoV-2 vaccination among structurally-marginalized people who use drugs in Vancouver, Canada. Sci Rep. Le 20 octobre 2023;13(1):17930. doi : https://doi.org/10.1038/s41598-023-44069-8.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC et publiée dans la revue Scientific Reports, seulement 48 % des utilisateurs de drogues avaient reçu au moins deux doses de vaccin contre le SRAS-CoV-2 au début de l’étude en septembre 2021, ce qui est beaucoup moins élevé que dans la population générale (70 %) de la Colombie-Britannique à l’époque. Les utilisateurs de drogues qui recouraient aux réseaux sociaux pour obtenir de l’information sur la vaccination étaient moins susceptibles de se faire vacciner contre la COVID-19. Cette étude était dirigée par le Pr M.-J. Milloy, en collaboration avec le Dr Hudson Reddon, la Pre Agatha Jassem, le Pr Muhammad Morshed, la Dre Inna Sekirov, la Pre Ana Citlali Marquez, la Pre Brittany Barker, la Pre Sofia Bartlett, la Dre Maria Eugenia Socias et le Dr Mel Krajden (tous de l’Université de la Colombie-Britannique).

Faits saillants

  • En septembre 2021, 48 % des utilisateurs de drogues ont reçu au moins deux doses de vaccin, soit plus de 20 points de pourcentage de moins que la population générale de la Colombie-Britannique. À la fin de la période de l’étude (mars 2022), 68 % des participants avaient reçu au moins deux doses de vaccin contre le SRAS-CoV-2 (par rapport à 83 % de ceux de la population générale) et 22 % en avaient reçu trois.
  • Les participants à l’étude qui déclaraient recourir aux réseaux sociaux pour s’informer des vaccins étaient moins susceptibles d’être vaccinés.
  • Les utilisateurs de drogues qui étaient atteints du VIH ou étaient plus âgés étaient plus susceptibles d’être vaccinés.
  • Les effets secondaires des vaccins, les inquiétudes quant à leur sécurité et la méfiance envers le gouvernement étaient les trois principales raisons qu’invoquaient les utilisateurs de drogues opposés aux vaccins contre la COVID-19 ou hésitants à le recevoir.
  • Les trois principales raisons que les utilisateurs de drogues avançaient pour s’être fait vacciner ou pour planifier de le faire pendant la période de l’étude étaient des inquiétudes au sujet de l’acquisition ou de la transmission du SRAS-CoV-2 et la confiance envers la sécurité des vaccins.

Les auteurs ont conclu que les efforts en vue de promouvoir la vaccination dans les populations marginalisées, telles que les utilisateurs de drogues, devraient inclure des programmes de vaccination adaptés, des sources d’information accessibles et fiables sur les vaccins et la réduction des obstacles structurels, par exemple l’offre d’un soutien financier pour se rendre aux cliniques de vaccination. Les initiatives de collaboration avec des groupes homologues et des organisations communautaires sont essentielles pour fournir de l’information fondée sur des données probantes sur les vaccins et garantir une prise de décisions éclairée.

Les participants à l’étude provenaient de trois cohortes continues d’utilisateurs de drogues de Vancouver : l’étude ARYS (At-Risk Youth Study, étude des jeunes à risque), l’étude VIDUS (Vancouver Injection Drug Users Study, étude sur les utilisateurs de drogues par injection de Vancouver) et le groupe ACCESS (AIDS Care Cohort to evaluate Exposure to Survival Services, cohorte de soins du sida pour évaluer l’exposition aux services de survie). Les participants ont été recrutés dans les quartiers Downtown Eastside et Downtown South de Vancouver par une vaste intervention dans les rues et par autoaiguillage. Les chercheurs ont obtenu les données sociodémographiques, les comportements liés à l’utilisation de drogues, les attitudes envers la COVID-19 et le recours aux vaccins chez les participants à l’étude entre juin 2021 et mars 2022.