Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Galarneau J-M, Labrèche F, Durand-Moreau Q, Ruzycki S, Adisesh A, Burstyn I, Zadunayski T, Cherry N. Excess risk of Covid-19 infection and mental distress in healthcare workers during successive pandemic waves. Analysis of matched cohorts of healthcare workers and community referents in Alberta, Canada. medRxiv. Le 12 septembre 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.09.12.23295439.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC qui est parue en prépublication et n’a donc pas été révisée par un comité de lecture a établi que les travailleurs de la santé (TdS) de l’Alberta présentaient une incidence plus élevée à la fois d’infection par le SRAS-CoV-2 et de troubles de santé mentale que les membres de la communauté (sujets témoins) vus lors de consultations médicales avant la pandémie, appariés selon le sexe, l’âge et le lieu géographique. L’élévation du nombre d’infections était plus évidente au début de la pandémie et pendant la cinquième vague (Omicron). Toutefois, l’élévation de l’incidence de troubles de santé mentale, y compris la réaction de stress ou d’adaptation et les troubles dépressifs, a été observée à chaque vague de la pandémie, mais a atteint un pic lors de la quatrième vague en Alberta, comme le démontrent les données administratives sur la santé. Cette étude était dirigée par le Dr Nicola Cherry de l’Université de l’Alberta.
Faits saillants
- Les TdS couraient un risque plus élevé d’infection par le SRAS-CoV-2 que les membres de la communauté (sujets témoins) : un plus fort pourcentage de TdS a obtenu un résultat positif au test PCR du SRAS-CoV-2 ou selon le rapport d’un médecin que les sujets témoins appariés de la communauté.
- Par rapport aux sujets témoins, les cas confirmés par test PCR chez les TdS prédominaient fortement pendant la cinquième vague de la pandémie, tandis que ceux tirés des dossiers médicaux étaient beaucoup plus élevés pendant la première vague.
- Les TdS couraient également un risque plus élevé de troubles de santé mentale comme l’anxiété, la réaction de stress ou d’adaptation et les troubles dépressifs que les membres de la communauté.
- L’anxiété était le trouble de santé mentale le plus observé dans les dossiers médicaux.
- L’incidence de troubles de santé mentale, y compris la réaction de stress ou d’adaptation et le trouble dépressif, a augmenté à chaque vague de la pandémie et a atteint un pic lors de la quatrième vague.
Ces observations ont fait ressortir les difficultés continues qu’ont affrontées les TdS pendant la pandémie, non seulement pour ce qui est du risque d’infection en milieu de travail, mais également du bien-être mental. Les données administratives ont permis d’analyser l’évolution de ces risques pendant la pandémie.
Dans cette étude, les TdS ont été recrutés en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec à compter du début de l’année 2020 jusqu’à l’été 2022. Les participants de l’Alberta ont consenti à apparier leur dossier individuel sur l’immunisation contre la COVID-19 et leur test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) du SRAS-CoV-2 à la base de données administratives sur la santé de l’Alberta. Les TdS ont été appariés aux membres de la communauté en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur lieu de résidence et de leurs consultations chez un médecin entre avril 2019 et mars 2020.