Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Boucher E, Cao C, D’Mello S, Duarte N, Donnici C, Duarte N, Bennett G, SeroTracker Consortium, Adisesh A, Arora R, Kodama D, Bobrovitz N. Occupation and SARS-CoV-2 seroprevalence studies: a systematic review. BMJ Open. Février 2023. doi : 10.1136/bmjopen-2022-063771.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Selon une analyse systématique publiée dans BMJ Open faisant appel à des données extraites de l’initiative Serotracker financée par le GTIC et dirigée par le Pr Rahul Arora de l’Université de Calgary, la séroprévalence du SRAS-CoV-2 a beaucoup fluctué en fonction des professions au cours de la première année de la pandémie. Les estimations de séroprévalence oscillaient entre 22 % chez les employés occupant des postes en soins personnels et en services (d’après 14 évaluations) et 1 % chez ceux travaillant dans le milieu des arts, de la conception, des sports et des médias (d’après six évaluations).
Faits saillants
- Les estimations de la séroprévalence étaient disponibles pour 21 des 23 grands groupes professionnels recensés, y compris des professions comme la préparation et le service des aliments, le transport et les métiers de déplacement d’équipement. Il n’y avait pas d’estimations à l’égard des professions militaires et des métiers du droit.
- La plupart des études (environ 80 %) ont été réalisées sur la scène locale (plutôt que régionale ou nationale), portaient sur de petits échantillons (la médiane étant de 220 participants par profession) et étaient restreintes à un seul groupe professionnel.
- La plupart des études (environ 70 %) contenaient un fort risque de biais.
Les auteurs soulignent que les études de séroprévalence demeurent nécessaires pour mieux comprendre les risques de SRAS-CoV-2 et d’autres virus respiratoires au sein de groupes professionnels particuliers, en fonction du milieu de travail.
Cette analyse systématique incluait un total de 196 études publiées entre janvier et décembre 2020, avant le premier déploiement des vaccins. Ensemble, elle incluait près de 600 000 participants provenant de 38 pays. Les professions ont été extraites et classées conformément au système de Classification type des professions de 2010, afin d’en assurer l’interprétabilité et la comparabilité entre les ensembles de données.
Note du Secrétariat du GTIC : La profession, à titre de déterminant social de la santé, est un facteur de risque important de l’infection par le SRAS-CoV-2. Si vous souhaitez en savoir plus sur les déterminants sociaux de la santé, vous pouvez lire la Revue de la recherche internationale publiée en décembre 2022.