Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Piché-Renaud PP, Swayze S, Buchan SA, Wilson SE, Austin PC, Morris SK, Nasreen S, Schwartz KL, Tadrous M, Thampi N, Wilson K, Kwong JC; chercheurs du Réseau de collaboration provincial (PCN) du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN). COVID-19 Vaccine Effectiveness Against Omicron Infection and Hospitalization. Pediatrics. Mars 2023. doi : 10.1542/peds.2022-059513
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Dans cette étude financée par le GTIC et publiée dans Pediatrics, les Drs Jeffrey Kwong de l’Université de Toronto et Kumanan Wilson de l’Université d’Ottawa démontrent que deux doses du vaccin à ARNm monovalent de Pfizer-BioNtech conféraient une protection modérée contre l’infection symptomatique par le SRAS-CoV-2, mais une bien meilleure protection contre les graves effets de la COVID-19 chez les enfants de cinq à 11 ans. Au départ, les vaccins avaient une meilleure efficacité lors d’un intervalle plus long entre les deux doses, mais la protection s’affaiblissait rapidement après chaque dose.
Faits saillants
- Il était estimé que l’efficacité des vaccins contre l’infection symptomatique se maintenait à 24 % jusqu’à un mois après la première dose et à 66 % jusqu’à un mois après la deuxième dose.
- L’efficacité des vaccins contre l’infection symptomatique était plus élevée (à 57 %) chez les enfants qui recevaient leur deuxième dose au moins 56 jours après l’administration de la première que chez ceux qui la recevaient dans un intervalle de 15 à 27 jours (12 %) ou de 28 à 41 jours (38 %).
- Quel que soit l’intervalle entre les doses, la protection conférée par la vaccination contre une infection symptomatique s’affaiblissait après chaque dose au fil du temps, devenant indétectable 60 jours après la première dose et 120 jours (environ quatre mois) après la deuxième.
- Les cas de COVID-19 grave étaient rares chez les enfants vaccinés de cinq à 11 ans. L’efficacité vaccinale de la deuxième dose contre des effets graves atteignait 94 % au bout d’un mois, mais reculait à 57 % au bout de 120 jours (environ quatre mois) suivant son administration.
Ces estimations laissent supposer que l’administration d’une troisième dose s’impose chez les enfants en raison de l’affaiblissement de l’immunité, mais d’autres études devront être réalisées, particulièrement en raison de la récente adoption des vaccins bivalents et du risque d’émergence de nouveaux sous-variants préoccupants.
Les enfants qui présentaient des symptômes liés à la COVID-19, qui se sont soumis à un test RT-PCR de dépistage entre janvier et août 2022 en Ontario et qui n’étaient pas immunosupprimés ont participé à l’étude. Seulement ceux qui avaient reçu des doses du vaccin à ARNm de Pfizer/BioNtech en ont fait partie. Au total, 6 284 cas causés par les variants Omicron (ceux attribuables au variant Delta n’étaient pas inclus) et 8 389 sujets témoins qui ont obtenu un résultat négatif ont participé à l’analyse. Les effets graves incluaient l’hospitalisation ou la mort associée à la COVID-19.
Si vous désirez en savoir plus sur l’efficacité des vaccins chez les adultes plus âgés, vous pouvez lire le résumé d’une autre étude réalisée par les Drs Kwong et Wilson publiée dans Nature Communications en mars 2023.