Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Bergeri I, Whelan M, Ware H, Subissi L, Nardone A, Lewis HC, Li Z, Ma X, Valenciano M, Cheng B, Al Ariqi L, Rashidian A, Okeibunor J, Azim T, Wijesinghe P, Le LV, Vaughan A, Pebody R, Vicari A, Yan T, Yanes-Lane M, Cao C, Clifton DA, Cheng MP, Papenburg J, Buckeridge D, Bobrovitz N, Arora RK, Van Kerkhove MD, groupe de collaborateurs aux études Unity. Global SARS-CoV-2 seroprevalence from January 2020 to April 2022: A systematic review and meta-analysis of standardized population-based studies. PLOS Medicine. 2022. doi : 10.1371/journal.pmed.1004107
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude publiée dans PLOS Medicine, réalisée par SeroTracker (un projet financé par le GTIC) en partenariat avec l’équipe des études Unity de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a établi que la séroprévalence mondiale du SRAS-CoV-2 (causée par l’infection et par la vaccination) s’établissait à 59,2 % en septembre 2021. Dans l’ensemble, en 2021, la séroprévalence mondiale du SRAS-CoV-2 a augmenté de façon marquée en raison de l’infection dans certaines régions et des campagnes de vaccination massive dans d’autres. Après l’émergence du variant Omicron en mars 2022, la séroprévalence acquise par l’infection a atteint 47,9 % et 33,7 % en Europe et dans les pays à revenu élevé des Amériques, respectivement.
Au cours du troisième trimestre de 2021, les estimations de la séroprévalence mondiale indiquaient qu’il y avait dix fois plus d’infections que le nombre déclaré, ce qui signifiait que de nombreuses infections n’étaient toujours pas détectées par les systèmes de surveillance nationale, dans une période où les vaccins n’étaient pas encore généralisés.
Faits saillants
- En septembre 2021, la séroprévalence combinée découlant de l’infection et de la vaccination s’élevait à 59,2 %, et la séroprévalence mondiale induite par l’infection seule (sans la vaccination), à 35,9 %.
- La séroprévalence combinée mondiale a augmenté en 2021 en raison de l’infection; en Afrique, par exemple, elle était passée de 26,6 % à 86,7 % en décembre 2021. Elle a également augmenté en raison de la vaccination, comme c’est le cas dans les pays européens à revenu élevé (de 9,6 % en juin 2020 à 95,9 % en décembre 2021).
- Le ratio mondial entre la séroprévalence combinée et les cas établis s’élevait à 10,5 entre juillet et septembre 2021. Par région, ce ratio passait de deux fois plus d’infections que celles déclarées dans les pays à revenu élevé des Amériques et de l’Europe, à plus de 100 fois plus d’infections dans les pays à faible et moyen revenu d’Afrique.
- La séroprévalence combinée médiane chez les personnes asymptomatiques était semblable entre les hommes et les femmes (64,6 % par rapport à 58,6 %).
- Les enfants de moins de neuf ans et les adultes de plus de 60 ans risquaient moins d’être séropositifs que les adultes de 20 à 29 ans.
- Il a été établi que des mesures sanitaires et sociales rigoureuses étaient associées à une séroprévalence plus faible, en fonction d’une modélisation faisant appel à des données précédant la vaccination.
Au total, 52 % des États membres de l’OMS (100 sur 194) et quatre pays, régions et territoires des six régions de l’OMS étaient représentés dans cette étude.
Pour déterminer la séroprévalence mondiale du SRAS-CoV-2, une analyse systématique a été réalisée, combinée à une méta-analyse. Au total, 513 textes intégraux, représentant 965 études uniques menées entre le 1er janvier 2020 et le 20 mai 2022 et extraites au moyen d’une recherche, ont fait partie de l’analyse en prévision de ce manuscrit. Ils incluaient des études publiées, des prépublications et d’autres publications des collaborateurs aux études Unity de l’OMS.
Ces observations fournissent un portrait détaillé de la séroprévalence mondiale, qui démontre un écart frappant entre les régions et une répartition attentive entre les groupes d’âge. Des données de séroprévalence de haute qualité et standardisées (telles que les études Unity de l’OMS) continuent d’être essentielles pour éclairer les décisions sanitaires sur les mesures de contrôle de la COVID-19, notamment dans les régions aux ressources limitées où les taux de vaccination sont faibles.
Découvrez un résumé des données prépubliées déjà présentées par cette équipe de chercheurs entre janvier 2020 et octobre 2021, ici, et entre janvier 2020 et décembre 2021, ici.
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