Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Macdonald LK, Glogauer M, Allison P, Quiñonez C, Madathil S, Rock LD. Canadian dental hygienists’ experiences and perceptions of regulatory guidelines during the COVID-19 pandemic: a qualitative descriptive analysis. BMC Health Serv Res. Le 22 décembre 2022;22(1570). doi : https://doi.org/10.1186/s12913-022-08925-z.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC publiée dans BMC Health Services Research a démontré que les hygiénistes dentaires canadiennes étaient stressées par les messages conflictuels des régulateurs et par l’interprétation des directives au début de la pandémie de COVID-19, en décembre 2020. Un an plus tard, elles déclaraient désormais percevoir de façon positive la manière dont les régulateurs ont diffusé et communiqué des directives opportunes, mais avaient tout de même l’impression que les messages étaient incohérents. Cette étude était dirigée par les Drs Paul Allison et Sreenath Madathil, de l’Université McGill.
Faits saillants
Au début de la pandémie (décembre 2020) :
- les participantes ont exprimé leur anxiété ou leur peur d’être infectées ainsi qu’un sentiment général d’incertitude à l’égard de leur sécurité lorsqu’elles prodiguaient des soins buccodentaires à leurs patients.
- les participantes ont souvent cité comme préoccupantes les directives incohérentes à l’égard du port de l’équipement de protection personnelle et de l’équipement dentaire, de même que du recours aux protocoles d’hygiène relatifs à la COVID-19.
- Les hygiénistes dentaires qui souhaitaient respecter les directives percevaient comme frustrants les conseils contradictoires des régulateurs en matière de dentisterie et d’hygiène dentaire.
En 2021 :
- les participantes au suivi au bout d’un an ont exprimé une plus grande satisfaction envers les directives en matière de réglementation à mesure qu’a évolué la pandémie, mais il restait des incohérences dans les messages des régulateurs.
Selon les chercheurs, les messages incohérents tirés des directives reflètent une plus grande nécessité de collaboration entre les régulateurs en soins buccodentaires (ordres provinciaux d’hygiénistes dentaires, Association dentaire canadienne) pour harmoniser les protocoles d’exercice en situation pandémique.
Cette étude de cohorte prospective a été réalisée auprès de participantes sélectionnées par des organismes provinciaux d’attribution de permis en hygiène dentaire. Les participantes (n = 876) ont reçu des questionnaires bimestriels en ligne entre décembre 2020 et janvier 2022 sur une période de 12 mois. Ces questionnaires visaient à déterminer comment elles voyaient et percevaient les pratiques d’hygiène dentaire et les directives de leurs régulateurs pendant la pandémie de COVID-19. Deux questions ouvertes étaient posées dans le questionnaire, suivies d’une analyse thématique descriptive qualitative. Pour réduire le biais potentiel et promouvoir la validité des données autodéclarées, toutes les participantes étaient anonymes, c’est-à-dire que les chercheurs ne connaissaient pas leur identité.
Les répondantes étaient majoritairement des femmes (97,8 %) blanches (86,1 %) d’un âge médian de 42 ans. La majorité provenait de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de l’Ontario (26,3 %, 25,3 % et 24,0 %, respectivement), puis du Québec (9,6 %) et du Manitoba (9,2 %).