Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Germain M, Lewin A, Bazin R, Dieudé M, Perreault J, Boivin A, Grégoire Y, Renaud C. Cohort profile: A Quebec-based plasma donor biobank to study COVID-19 immunity (PlasCoV). medRxiv. Le 11 novembre 2022. doi : https://doi.org/10.1101/2022.11.09.22282156.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Dans une prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, des chercheurs d’Héma-Québec dirigés par le Dr Marc Germain et la Pr Renée Bazin et financés par le GTIC rendent compte des caractéristiques de donneurs de plasma dont les échantillons sont utilisés pour étudier l’immunité contre la COVID-19 au Québec. Les 15 502 échantillons de plasma recueillis dans la biobanque de COVID-19 de l’organisme sont représentatifs de la population générale et proviennent de donneurs de 18 à 84 ans répartis presque à parts égales entre des hommes et des femmes.
La biobanque PlasCoV, qui est financée par le GTIC, a été créée en avril 2021 par des chercheurs d’Héma-Québec afin de mieux comprendre l’immunité acquise après une infection par le SRAS-CoV-2 et conférée par la vaccination contre ce virus.
Faits saillants
- En janvier 2022, 86 229 échantillons de plasma ont été prélevés auprès de 15 502 donneurs réguliers en bonne santé (âgés de 18 à 84 ans, 48,7 % de femmes), pour une moyenne de 5,6 dons de sang par personne.
- Près des deux tiers des donneurs (65,6 %) ont fait au moins deux dons, ce qui permet de procéder à des analyses longitudinales. De nombreux donneurs ont fourni des échantillons avant et après la vaccination (3 061 [19,75 %]), et un petit groupe, des échantillons avant et après une infection (131 [0,85 %]). Une étude de séroprévalence est en cours pour comparer les réponses anti-N avant et après l’infection afin d’estimer l’incidence d’infections récentes dans le contexte de la vague Omicron.
- Les enquêtes de séroprévalences réalisées à partir des échantillons des biobanques révèlent que la réponse anti-N s’affaiblit rapidement. Jusqu’au tiers des donneurs qui avaient été infectés ne possédaient plus d’anticorps anti-N six mois et demi plus tard.
Les chercheurs soulignent l’importance de la nature longitudinale de la biobanque, qui donne un meilleur aperçu des réponses immunitaires contre le SRAS-CoV-2 pour éclairer les responsables de la santé publique, particulièrement au Québec.
Dix centres de collecte de sang ont été désignés pour recueillir des échantillons destinés à la biobanque, et la cohorte est représentative des donneurs des milieux urbains et suburbains de toutes les régions du Québec.