Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
O’Brien SF, Caffrey N, Yi Q-L, Pambrun C, Drews SJ. SARS-CoV-2 Seroprevalence among Canadian Blood Donors: The Advance of Omicron. Viruses. 2022;14(11):2336. doi : https://doi.org/10.3390/v14112336.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
D’après des données de la Société canadienne du sang publiées dans la revue Viruses, la séroprévalence induite par l’infection a augmenté à l’émergence du variant Omicron du SRAS-CoV-2 entre septembre 2021 et juin 2022. En collaboration avec le GTIC, la Société canadienne du sang a surveillé la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada depuis mai 2020, par des analyses du sang des donneurs.
Faits saillants
- La séroprévalence induite par l’infection (antinucléocapsidique ou anti-N) s’élevait à 4,4 % en septembre 2021 et avait atteint 50,7 % en juin 2022. Presque tous les donneurs ont obtenu des résultats positifs aux anticorps de la protéine antispiculaire (anti-S, qui est indicatrice de la vaccination) au cours de cette période.
- La séroprévalence induite par l’infection était associée aux personnes plus jeunes, aux personnes de sexe masculin et aux populations plus défavorisées sur le plan matériel, mais moins défavorisées sur le plan social.
- Les taux de séropositivité induits par l’infection (anti-N) les plus élevés ont été observés en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
- La concentration anti-S a augmenté entre septembre 2021 et juin 2022, et était beaucoup plus élevée chez les donneurs ayant des résultats anti-N positifs.
Malgré un fort taux de vaccination préexistant, la séroprévalence induite par l’infection a augmenté considérablement pendant la vague Omicron, si bien que beaucoup plus de gens possèdent une immunité hybride.
La Société canadienne du sang a surveillé la séroprévalence des anticorps anti-N et anti-S du SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang du Canada dans 351 414 échantillons sélectionnés au hasard entre septembre 2021 et juin 2022. Les donneurs provenaient de neuf provinces (à l’exclusion du Québec et des Territoires) et ont été soumis à un dépistage pour s’assurer qu’ils étaient en bonne santé et non vulnérables à des infections transmissibles par le sang. Les proportions de donneurs étaient semblables à celles de la population générale en fonction de l’âge, du sexe et de la région, mais plus faibles sur le plan de la racisation.