Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Holder KA, Ings DP, Harnum DOA, Russell RS, Grant MD. Moderate to severe SARS-CoV-2 infection primes vaccine-induced immunity more effectively than asymptomatic or mild infection. NPJ Vaccines. Le 21 octobre 2022;7(1):122. doi : 10.1038/s41541-022-00546-1.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Un article publié dans la revue NPJ Vaccines par un chercheur financé par le GTIC, le Pr Michael Grant de l’Université Memorial de Terre-Neuve, révèle que dans un groupe de personnes qui ont déjà été infectées par le SRAS-CoV-2, la réponse immunitaire conférée par les séries subséquentes de vaccins était plus vigoureuse lorsque les symptômes de COVID-19 étaient plus graves. Néanmoins, la stimulation des réponses induites par la deuxième dose chutait rapidement à un taux négligeable environ deux mois et demi après la vaccination.
L’étude appuie la conclusion selon laquelle l’immunité hybride produite initialement par la vaccination après le rétablissement d’une infection par le SRAS-CoV-2 est plus vigoureuse que l’immunité induite seulement par l’infection ou la vaccination.
Faits saillants
- Après une première dose du vaccin contre la COVID-19 et le rétablissement d’une infection par le SRAS-CoV-2 antérieure, le taux d’anticorps contre la protéine spiculaire (S) et le domaine de liaison du récepteur (RBD) a augmenté considérablement au sein de toute la cohorte à l’étude par rapport à ce qui était observé avant la vaccination. De même, la fréquence des lymphocytes T en circulation a également beaucoup augmenté.
- Les réponses immunitaires après la vaccination étaient plus vigoureuses au sein de ce groupe que dans un groupe comparable jamais infecté par le SRAS-CoV-2.
- Deux mois et demi après la deuxième dose de vaccin, la stimulation des réponses immunitaires conférée par la vaccination était négligeable, puisqu’elle n’entraînait pas d’augmentation marquée des taux d’anticorps ou de la numération des lymphocytes T par rapport à ce qui était observé après la première dose. Les augmentations des réponses conférées par la vaccination étaient mineures par rapport à celles observées chez les personnes qui n’avaient jamais été exposées à la COVID-19 (jamais infectées par le SRAS-CoV-2).
- Les participants qui avaient souffert de symptômes modérés à graves présentaient des réponses des anticorps et des réponses à médiation cellulaire plus marquées après leur première et deuxième doses que les personnes asymptomatiques ou qui ressentaient des symptômes légers.
Au total, 35 personnes atteintes d’une infection confirmée par le SRAS-CoV-2 entre mars 2020 et mars 2021 ont été recrutées dans l’étude. La plupart se sont inscrites après la première vague d’infections par le SRAS-CoV-2 attribuées à la souche ancestrale. Après le rétablissement de la COVID-19, les chercheurs ont évalué les réponses des anticorps et des cellules contre le SRAS-CoV-2 avant la vaccination et après les première et deuxième doses de vaccin. La gravité de l’infection dépendait des symptômes autodéclarés.