Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Chambers C, Samji H, Cooper CL, Costiniuk CT, Janjua NZ, Kroch AE, Arbess G, Benoit AC, Buchan SA, Chung H, Kendall CE, Kwong JC, Langlois MA, Lee SM, Mbuagbaw L, Mccullagh J, Moineddin R, Nambiar D, Walmsley S, Anis A, Burchell AN; équipe de l’étude COVAXHIV. COVID-19 Vaccine Effectiveness among a Population-based Cohort of People Living with HIV. AIDS. Le 19 octobre 2022. doi : 10.1097/QAD.0000000000003405.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude financée par le GTIC, publiée dans la revue AIDS et dirigée par le Pr Aslam Anis, de l’Université de la Colombie-Britannique, et la Pre Ann Burchell, de l’Université de Toronto, pour le compte de l’équipe de l’étude COVAXHIV, souligne qu’avant le variant Omicron, deux doses de vaccin contre la COVID-19 offraient une protection substantielle contre une hospitalisation et un décès, et même contre une maladie symptomatique, chez les personnes qui vivent avec le VIH.
Faits saillants
- L’efficacité des vaccins (EV) chez les personnes qui en avaient reçu deux doses au moins sept jours avant le prélèvement de l’échantillon s’élevait à :
- 82 % contre tout type de COVID-19,
- 94 % contre une infection symptomatique,
- 97 % contre une hospitalisation ou un décès.
- Quel que soit le type d’infection, l’EV s’est affaiblie, passant de 86 % dans les sept à 59 jours suivant la deuxième dose à 66 % au bout de 180 jours ou plus.
- Aucun signe de diminution de la protection n’a été observé à l’égard d’une infection symptomatique ou de résultats cliniques graves après la deuxième dose de vaccin.
- L’EV était légèrement plus faible chez les participants qui n’avaient reçu que le vaccin d’AstraZeneca (qu’il s’agisse d’une ou de deux doses), mais la différence n’était pas statistiquement significative.
- Avant l’arrivée du variant Omicron, l’efficacité potentielle des vaccins ne changeait pas en fonction du sexe, de la région géographique, du nombre d’autres affections ou de chacune des vagues pandémiques après l’administration de deux doses.
Chez 21 023 adultes vivant avec le VIH, 7 461 ont subi un dépistage du SRAS-CoV-2 entre le 14 décembre 2020 et le 21 novembre 2021. Après avoir tenu compte des exclusions, 9 680 dépistages (97,2 %) ont été effectués, soit 801 dont le résultat était positif (8,3 %) et 8 879 sujets témoins (91,7 %) dont le résultat était négatif (soit 6 465 personnes différentes).
Parmi les 801 cas ayant obtenu un dépistage positif, 101 (12,6 %) ont vécu un résultat clinique grave, y compris 99 hospitalisations liées à la COVID-19 et 18 décès. Au total, 161 (20,1 %) avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19, ce qui inclut 63 personnes (9,0 %) qui en avaient reçu une dose au moins 14 jours avant le prélèvement de l’échantillon et 53 (7,6 %) qui en avaient reçu deux au moins sept jours avant ce prélèvement.