Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :
Breznik JA, Rahim A, Kajaks T, Hagerman M, Bilaver L, Colwill K, Dayam RM, Gingras AC, Verschoor CP, McElhaney JE, Bramson JL, Bowdish DME, Costa AP. Protection from Omicron infection in residents of nursing and retirement homes in Ontario, Canada. medRxiv 2022.06.28.22277016; doi : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.06.28.22277016v1.
Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.
Une étude en prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture et qui est dirigée par les Prs Dawn Bowdish et Andrew Costa, de l’Université McMaster, a révélé que chez les résidents en soins de longue durée, le risque d’infection par le variant Omicron était plus faible lorsque la personne avait :
- reçu trois doses du vaccin de Moderna ou d’une combinaison de vaccins incluant celui de Moderna (plutôt que trois doses du vaccin de Pfizer);
- reçu une quatrième dose de vaccin à ARNm;
- acquis une immunité hybride induite par trois doses de vaccin et une infection par le SRAS-CoV-2 dans les trois mois précédant le début de la vague Omicron.
Par ailleurs, ni l’âge ni le genre n’étaient des facteurs déterminants du risque de contracter l’infection par le variant Omicron.
Faits saillants
- Au total, 17,2 % des résidents des centres d’hébergement et des maisons de retraite (171 cas sur 997) ont contracté une infection postvaccinale entre le 15 décembre 2021 et le 3 mai 2022. Le sexe et l’âge ne semblaient pas avoir d’incidence (âge médian de 87 ans; 66 % d’hommes par rapport à 67 % de femmes).
- L’infection était moins fréquente chez les personnes qui avaient reçu trois doses du vaccin de Moderna (incidence d’infection : 27,5 %, 47 cas sur 171) ou une combinaison de trois doses de vaccins à ARNm, y compris celui de Moderna (incidence d’infection : 7 %, huit cas sur 171) que chez celles qui avaient reçu trois doses du vaccin de Pfizer (incidence d’infection : 68 %, 116 cas sur 171).
- Les personnes qui ont été infectées par le SRAS-CoV-2 dans les trois mois précédant l’émergence des variants Omicron présentaient une plus faible incidence d’infection par Omicron. En effet, celles qui avaient déjà été infectées présentaient une incidence d’infection de 6,5 % (11 cas sur 171) par rapport à 94 % (106 cas sur 171) chez celles qui n’avaient pas été infectées dans les trois mois précédant l’émergence des variants Omicron.
- Pour résumer, le risque d’infection par les variants Omicron était considérablement plus faible chez les personnes :
- qui avaient reçu trois doses du vaccin de Moderna par rapport à trois doses de vaccins à ARNm combinés (rapport de cotes [RC]Le rapport de cotes (RC) mesure la fréquence à laquelle un événement donné se produit dans un groupe par rapport à un autre groupe au fil du temps. Par exemple, un RC de 0,53 signifie que 53 % des gens qui avaient reçu trois doses du vaccin de Moderna couraient un moindre risque d’être infectés par les variants Omicron.: 0,54) ou trois doses du vaccin de Pfizer (RC : 0,53);
- qui avaient reçu une quatrième dose de l’un des vaccins à ARNm (RC : 0,19);
- qui avaient été infectées par la COVID-19 dans les trois mois précédant le 15 décembre 2021 (RC : 0,52).
L’équipe a recruté 997 participants qui avaient reçu trois doses de vaccin à ARNm au 15 décembre 2021, dans 17 centres d’hébergement et huit maisons de retraite de l’Ontario. Ces participants ont reçu deux doses du vaccin de Moderna ou de Pfizer et une troisième dose d’un vaccin à ARNm à l’automne 2021, au moins six mois après leur deuxième dose. Quatre doses étaient offertes au début de 2022. Les infections par le SRAS-CoV-2 entre le 15 décembre 2021 et le 23 mai 2022 étaient déterminées par un résultat positif au test PCR ou par la séropositivité aux gouttes de sang séché pour les anticorps IgG anti-N déterminée au moyen d’un dosage immunoenzymatique (ELISA) validé.
Les résultats de cette étude confirment les efforts sanitaires continus visant à encourager les programmes de vaccination et à surveiller l’immunogénicité des vaccins chez les adultes âgés.