Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :
Tuite AR, Fisman D, Abe KT, Rathod B, Pasculescu A, Colwill K, Gingras AC, Yi QL, O’Brien SF, Drews SJ. Estimating SARS-CoV-2 Seroprevalence in Canadian Blood Donors, April 2020 to March 2021: Improving Accuracy with Multiple Assays. Microbiol Spectr. Le 23 février 2022. doi : 10.1128/spectrum.02563-21
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
L’utilisation parallèle de divers dosages sérologiques sur le même groupe d’échantillons peut produire des résultats incohérents. L’une des solutions consiste à utiliser à des normes de référence composites et une analyse de structure latente pour contribuer à établir la véritable séropositivité. Au moyen de ces deux modes d’analyse, la Pre Anne-Claude Gingras, de l’Université de Toronto, et les Prs Sheila O’Brien et Steven Drews, de la Société canadienne du sang, ont évalué la séropositivité de près de 18 000 donneurs de sang entre avril 2020 et mars 2021 et ont présenté leurs résultats dans un article de la revue Microbiology Spectrum. Les deux modèles ont produit des estimations semblables et confirmé que la séroprévalence canadienne était inférieure à 10 % en mars 2021.
Le problème : Puisque divers dosages sérologiques peuvent produire divers résultats, même sur un même échantillon, il est très difficile d’obtenir une véritable mesure de séropositivité (que ce soit à cause d’une infection ou d’une vaccination antérieure). De plus, la question est compliquée par l’absence de norme de référence entre les divers dosages.
La solution : Les normes de référence composites et les analyses de structure latente sont deux modèles mathématiques appliqués aux résultats des tests pour contribuer à déterminer la véritable séropositivité. À l’aide du premier modèle, les auteurs se sont appuyés sur l’hypothèse que la séropositivité confirmée par au moins deux dosages représentait un cas véritablement positif. Le second modèle a permis d’évaluer la véritable séropositivité au moyen des données historiques de facteurs associés à la séropositivité, établie par de multiples tests. Les prélèvements de donneurs de sang ont tous été mesurés par quatre dosages différents pour déceler les immunoglobulines G contre les composants du SRAS-CoV-2, et les résultats ont été utilisés pour la modélisation.
Faits saillants
- À l’aide de la norme de référence composite, 2,1 % des prélèvements testés étaient considérés comme « séropositifs » au cours de la période de l’étude. La séropositivité a augmenté tout au long de l’étude, passant de 0,5 % en avril 2020 à 5,7 % en mars 2021.
- Au moyen du modèle d’analyse de structure latente, 2,5 % des prélèvements étaient considérés comme « séropositifs » tout au long de l’étude. Dans cette analyse, la séropositivité est passée de 0,8 % en avril 2020 à 6,3 % en mars 2021.
- Toujours à l’aide du modèle d’analyse de structure latente, les donneurs appartenant à un groupe racisé étaient plus susceptibles d’être séropositifs que ceux qui se disaient blancs. De plus, les provinces de l’Atlantique présentaient plus de prélèvements séronégatifs que les autres provinces.
Les résultats reposent sur 17 999 prélèvements uniques de donneurs de la Société canadienne du sang.